Le département américain de l'Agriculture a annoncé mardi que la Chine a interdit les importations de porc en provenance de six usines de transformation et de six installations frigorifiques américaines à compter de mercredi, afin de faire respecter l'interdiction qui frappe l'utilisation d'un additif alimentaire qui favorise la croissance de muscles maigres.
La Chine exige actuellement une vérification par une tierce partie, afin d’établir que le porc américain qui lui est expédié ne contient pas de ractopamine, un additif qui est vendu pour utilisation dans les exploitations porcines sous le nom de Paylean.
Les usines de conditionnement de viande de porc qui ne sont désormais plus qualifiées à exporter vers la Chine comprennent les usines de Tyson Foods à Perry et Storm Lake, dans l’Iowa, de même que les installations de la société à Logansport, dans l’Indiana.
Parmi les autres transformateurs concernés figurent également une usine Hormel Foods Corp à Fremont, dans le Nebraska, Triumph Foods à Saint Joseph, dans le Missouri, et Quality Pork Processors, Inc à Austin, dans le Minnesota.
Tyson, Hormel et Triumph n'ont jusqu'à présent pas répondu aux demandes de commentaires.
Selon le Global Trade Atlas, en 2013, les exportations de porc américain vers la Chine ont atteint 312 138 tonnes, d'une valeur de 645,3 millions de Dollars US. L'année dernière, l'ensemble des exportations de viande de porc dans le monde entier se sont élevées à 7,5 millions de tonnes, évaluées à 20,4 milliards de Dollars US.
« La Chine est de loin le plus grand producteur et le plus grand consommateur de viande de porc dans le monde. Par conséquent, il n'est vraiment pas possible de faire des projections sur la façon dont certains événements, comme les radiations d’usines, auront un impact sur les exportations américaines vers la Chine », a déclaré Joe Schuele, porte-parole de la Fédération des exportateurs de viande américains.
Dan Vaught, économiste chez Doane Advisory Services à St-Louis, estime que si la réduction des achats de porc par la Chine n'est pas favorable aux prix du marché aux États-Unis, l'impact pourrait toutefois en être tempéré par la demande intérieure et celle venant d'autres acheteurs.
« Cela a été un problème constant et il est probable que cela n’aura pas un gros impact compte tenu de la vigueur persistante de la demande intérieure », at-il souligné, ajoutant qu’il y avait également de forts achats continus de quatre des principaux clients à l'exportation des États-Unis, à savoir le Japon, la Corée du Sud, le Canada et le Mexique.