Cela fait déjà quelques années que les scientifiques sont confrontés à une énigme, d'étranges "sursauts radio" émis depuis l'espace, sans qu'on en sache la distance et la source précises. Mais, depuis quelques semaines, les scientifiques sont perturbés par une étrange découverte :un sursaut d'une durée d'une fraction de seconde provenant des profondeurs de l'espace.
Connu sous le nom scientifique de « sursaut radio rapide » (Fast Radio Bursts) ou de « sursaut Lorimer », ce type de phénomène n'est pas nouveau, il a déjà été observé dans le passé. Sauf que le sursaut capté par Arecibo vient renforcer la crédibilité de découvertes similaires faites jusque-là exclusivement par l'observatoire de Parkes, en Australie depuis 2007. Il y avait un doute au niveau de cette réception puisqu'elle n'avait pas été repérée par d'autres observatoires, laissant craindre un dysfonctionnement de l'antenne de Parkes. Le doute est désormais levé, mais bien d'autres questions demeurent.
Contrairement à la plupart des sursauts cosmiques repérés dans la Voie Lactée jusqu'à présent, celui-ci provient de l'extérieur de notre galaxie, à environ 240 millions d'années lumières de la Terre. En effet, d'après les résultats d'Arecibo, le sursaut a été capté dans l'amas de Persée, une région souvent surnommée comme le « plus gros objet de l'univers », car elle abrite des milliers de galaxies.
Nommé "FRB 121 102", le sursaut radio rapide de 2012, identifié comme un "pic d'intensité" d'une durée de 3 millisecondes, va permettre aux astronomes d'essayer de déterminer l'origine du phénomène. D'après les experts, il pourrait provenir de collisions entre étoiles à neutrons, de l'évaporation de trous noirs, de magnétars (autrement dit des étoiles à neutron), ou encore de pulsars. Si l'existence de ces sursauts radio rapides était confirmée par les scientifiques, elle symboliserait une avancée astrophysique majeure, mais pour en savoir davantage, il va falloir attendre que différents scientifiques confrontent leur approche.