La Grèce va vendre une villa ayant appartenu à Benito Mussolini

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

14.08.2014 08h34

Nul n'ignore les difficultés dans lesquelles se débat la Grèce, qui, pour essayer de sortir la tête de l'eau, a notamment dû réduire drastiquement ses dépenses publiques, les salaires et les retraites. Elle met aujourd'hui en vente quelque 80 000 biens pour participer au redressement des comptes publics. Le plan de privatisation grec, qui retient le prix le plus offrant, a déjà rapporté près de 5 milliards d'Euros, soit un dixième de la somme nécessaire au redressement du pays.

L'un de ces biens, situé sur une ile, n'a pas manqué d'attirer l'attention, car il appartint autrefois à un hôte célèbre, l'ancien dictateur italien Benito Mussolini. Bâtie en 1936 alors qu'il contrôlait les îles du Dodécanèse, cette villa aujourd'hui abandonnée est située au sommet d'une montagne portant le nom du prophète Elijah. Mussolini souhaitait pouvoir y finir ses jours, mais son exécution, à la fin de la seconde guerre mondiale, mit fin à son rêve.

La demeure abandonnée a été mise en vente par le Fonds de privatisation grec (HRADF), chargé de résorber la dette grecque en revendant le patrimoine immobilier du pays. Le prix de vente n'est pas communiqué. D'autres propriétés inhabitées se retrouvent sur le marché, « ainsi que trois hôtels de luxe et treize autres domaines à louer, et cela pour une durée allant de 59 à 99 ans », a précisé le quotidien grec Kathimerini.

Benito Mussolini, également connu sous le surnom de « Duce » (le duc, le chef), fondateur du fascisme, allié et ami personnel d'Adolf Hitler, à qui il servit partiellement d'inspiration, dirigea l'Italie d'une main de fer entre 1922 et 1943, date de sa chute. Il finit misérablement, après avoir tenté de s'enfuir vers la Suisse, sous les balles de résistants italiens en avril 1945 dans le village de Giulino di Mezzagra, avant d'être pendu à un croc de boucher en compagnie de sa maitresse Clara Petacci dans le centre de Milan, où la population excédée par vingt ans de dictature et les destructions de la guerre, fit subir les derniers outrages à son cadavre.