Le président égyptien déchu, Hosni Moubarak, a déclaré mercredi qu'il n'avait pas donné l'ordre de tuer les manifestants pendant le soulèvement populaire de 2011 contre son régime, a rapporté Nile TV.
"Ayant appartenu aux forces armées pendant plus de 60 ans, un homme comme moi était responsable de défendre le pays et son peuple et ne pouvait ordonner le meurtre de son peuple", a déclaré M. Moubarak au panel de juges.
L'ancien président, âgé de 86 ans, a ajouté qu'il n'aurait jamais permis sciemment à son pays de glisser dans le chaos, soulignant qu'il avait volontairement choisi de quitter son bureau pour protéger des vies égyptiennes.
Après avoir été reconnu coupable du meurtre de manifestants et d'incitation à la violence pendant le soulèvement qui a conduit à son renversement, M. Moubarak a été condamné à la prison à perpétuité l'année dernière, tout comme son ministre de l'Intérieur, Habib al-Adli.
Plus de 800 personnes ont été tuées pendant les affrontements opposant la police aux manifestants lors du soulèvement.
M. Moubarak a fait appel de ce verdict et la cour a ordonné qu'il soit rejugé. Il est actuellement assigné à résidence dans un hôpital militaire à Maadi, dans la banlieue du Caire.
Le juge Mahmoud al-Rashidy a fait savoir qu'il rendrait le verdict final de cette affaire le 27 septembre.