Seuls 30% des Wallons et 29% des Bruxellois donnent raison à la décision du MR (Mouvement réformateur) d'entrer en négociation avec les partis flamands, ressort-il d'un sondage récent réalisé par le Baromètre La Libre-RTBF-Dedicated.
Selon le sondage, la moitié des francophones rejette la décision du MR de négocier avec la N-VA, le CD&V et l'Open Vld, à savoir 51% des Bruxellois et 53% des Wallons.
C'est-à-dire que le MR se heurtant à l'incompréhension voire à la réprobation d'un francophone sur deux, il devra faire preuve de pédagogie, si la "suédoise" voit le jour, expliquer encore et encore son choix, le justifier en permanence, a commenté La Libre.be.
"Car, en cas d'échec de ce gouvernement, par exemple sur un clash communautaire provoqué par les nationalistes flamands au pouvoir, l'électorat francophone pardonnera difficilement aux réformateurs", a-t-on expliqué.
"Si le MR s'embarque en fait dans une majorité de haute turbulence avec un Bart De Wever intraitable qui fait vaciller l'édifice gouvernemental à chaque prétexte, les libéraux risquent au contraire de le payer cher", a-t-on fait remarquer.
Cependant, si le gouvernement "suédois" de centre-droit est finalement mis en place et fonctionne, le MR pourrait en retirer des bénéfices électoraux, a-t-on ajouté.
Le sondage a été réalisé du 5 au 9 septembre par internet auprès de 2.705 électeurs, soit 901 Flamands, 902 Bruxellois et 902 Wallons.
Le Mouvement réformateur est un cartel politique belge francophone de droite et centre-droit, issue de la coalition de plusieurs partis.