Le président turc Recep Tayyip Erdogan a tenu une réunion de sécurité de haut niveau mercredi dans la capitale turque Ankara pour débattre de la menace croissante du groupe extrémiste de l'Etat islamique (EI) et de la création possible d'une zone tampon afin de contenir son avancée, ont rapporté les médias turcs.
Il s'agit de la première réunion de sécurité nationale tenue par M. Erdogan depuis qu'il a été élu président lors des élections présidentielles de Turquie le 10 août.
Cette réunion de sécurité a eu lieu dans un contexte de discussions sur la proposition turque d'établir une zone tampon contre la menace de l'EI en provenance de Syrie et d'Irak, pays voisins de la Turquie, a indiqué le quotidien local Today's Zaman mercredi.
La menace de l'EI résulte des politiques infructueuses du gouvernement irakien précédent, a affirmé le vice-Premier ministre turc Numan Kurtulmus lors d'une interview accordée mercredi à la chaîne d'informations turque NTV.
Afin de se débarrasser définitivement de l'EI, les conditions ayant provoqué son émergence doivent tout d'abord être éliminées, a souligné M. Kurtulmus, ajoutant que le gouvernement de l'ancien Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki était accusé d'avoir favorisé les chiites par rapport aux Kurdes et aux sunnites, menant au mécontentement des sunnites formant l'EI.
La Turquie n'est pas désireuse d'autoriser une coalition menée par les Etats-Unis dans sa base aérienne d'Incirlik afin qu'elle lance des offensives contre les combattants de l'EI en Syrie et Irak, a indiqué le quotidien local Radikal jeudi dernier, ajoutant qu'Ankara ne permettrait pas d'emploi de ses bases aériennes autre que logistiques.