La Turquie a tenté de renforcer les mesures de sécurité le long de sa frontière avec la Syrie pour faire face aux menaces de l'Etat islamique (EI) opérant en Syrie, déployant ainsi une douzaine de chars d'assaut dans la partie sud-est de sa frontière, a rapporté vendredi l'agence de presse privée Dogan.
Selon la même source, un convoi militaire dont des camions transportant 15 tanks a commencé à se diriger vers le sud-est de la Turquie, via l'autoroute transeuropéenne (TEM).
Les affrontements continuent de faire rage entre militants de l'EI et Kurdes syriens à Kobané, également connue sous le nom d'Ayn-al-Arab, ville syrienne dans la région frontalière. L'EI a réussi à s'emparer de centaines de villages kurdes autour de Kobané, forçant des dizaines de milliers de personnes à prendre la fuite vers la Turquie.
La Turquie a ouvert ses portes à 200 000 personnes depuis les attaques de l'EI contre Kobané, a indiqué le président turc Recep Tayyip Erdogan, soulignant qu'il y avait 130 000 réfugiés syriens en Europe, mais que la Turquie seule en accueillait 1,5 millions.
Le 2 octobre, le parlement turc a adopté une décision autorisant des actions militaires transfrontalières en Syrie et en Irak et la participation à la coalition de lutte contre le terrorisme dirigée par les Etats-Unis, qui est en train d'effectuer une mission en Syrie contre les positions de l'EI et des autres groupes similaires.
Cependant, le ministère syrien des A.E. s'est opposé à cette décision, la qualifiant d'"acte d'agression violente" contre la Syrie.