Moscou s'oppose à une confrontation directe avec l'Occident en dépit de ses mesures hostiles à la Russie, a déclaré lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Un effort international commun est nécessaire pour faire face aux menaces contre la stabilité mondiale, a dit le chef de la diplomatie russe qui a fait ces remarques suite de ses propositions lancées récemment sur une "réinitialisation" des rapports russo-américains et une série de mesures visant à désamorcer les tensions.
"Malgré le comportement hostile des partenaires occidentaux, nous nous gardons toujours de glisser dans le scénario primitif d'une confrontation directe entre l'Occident et la Russie," a déclaré M. Lavrov lors d'une interview accordée au journal de l'Institut publique des relations internationales de Moscou.
"La Russie s'apprête à continuer de contribuer à la résolution des problèmes transfrontaliers, mais il faut qu'il y ait un respect mutuel et l'égalité des droits," a souligné M. Lavrov cité par l'agence de presse RIA Novosti.
Le ministre russe a indiqué que seul un effort commun serait efficace dans la lutte contre les présentes menaces dans le monde posées par la crise ukrainienne, l'Etat islamique (EI), le conflit israélo-palestinien et l'instabilité en Afghanistan, entre autres.
Moscou cherche toujours à parvenir à un accord avec ses partenaires pour assurer l'équilibre des intérêts, parce que les principes de la politique étrangère de la Russie sont conçus pour trouver des ententes en accord avec les intérêts nationaux russes et les intérêts légitimes de ses partenaires, a ajouté M. Lavrov.
En accusant l'Occident d'avoir provoqué la crise en Ukraine, le ministre russe a fait remarquer que cette crise avait gravement déstabilisé l'ordre international, ce qui aurait un impact à long terme.