La concentration de combattants de l'Etat islamique (EI) dans les environs de la ville de Kobané à la frontière entre la Syrie et la Turquie a conduit à l'exécution de nouvelles frappes contre le groupe terroriste, a indiqué jeudi un porte-parole du Pentagone.
"Avec ces raids, nous avons saisi l'opportunité de frapper l'EI alors qu'il tentait de rassembler ses forces et sa puissance de frappe contre les positions kurdes", a déclaré John Kirby lors d'une conférence de presse au Pentagone.
"Ce qui rend Kobané importante est le fait que l'EI veut s'en emparer, et plus il la veut, plus il amasse de forces et de ressources dans ce but, et plus le nombre de cibles disponibles à frapper est élevé", a expliqué M. Kirby.
L'augmentation des frappes ne traduit pas un changement stratégique à l'égard de Kobané, aussi connue sous le nom d'Aïn al-Arab, ni d'aucune autre ville, du moins pas d'un point de vue militaire, a indiqué le porte-parole. L'armée de l'air seule ne suffira pas pour sauver une ville, a-t-il ajouté, et Kobané pourrait tomber aux mains de l'EI.
"Notre participation militaire est aérienne et aérienne seulement à l'heure actuelle", a souligné M. Kirby. "Nous avons reconnu avec franchise que des frappes aériennes seules ne permettraient pas de sauver une ville en particulier. Je pense que nous avons été clairs sur le fait que nous devons nous préparer à ce que d'autres villes tombent aux mains de l'EI également".
Le porte-parole a ajouté que plusieurs centaines de combattants de l'EI avaient été tués dans des frappes à Kobané et dans ses environs. "Ce serait irresponsable de notre part de ne pas essayer de les frapper avec plus d'agressivité alors même qu'ils deviennent plus agressifs dans les environs de Kobané", a noté M. Kirby.
Selon le porte-parole, une équipe du Commandement des forces des Etats-Unis en Europe et du Commandement central américain ont conclu des réunions en Turquie au sujet de l'EI. "Les discussions se sont très bien passées, et elles se sont concentrées sur la recherche de nouvelles solutions et d'autres contributions que la Turquie pourrait apporter", a-t-il ajouté.