Environ 50 combattants de l'opposition syrienne sont arrivés mercredi à la ville de Kobané (ou Aïn al-Arab) à majorité kurde par la frontière turque pour rejoindre les forces qui luttent contre le groupe terroriste Etat islamique (EI), a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Les combattants, qui proviennent de factions de l'opposition syrienne, ont passé la frontière turque mercredi pour se rendre à Kobané avec leurs armes, a annoncé l'OSDH.
Par ailleurs, des combattants peshmerga, envoyés par la Région autonome du Kurdistan en Irak, devraient également traverser la frontière plus tard dans la journée pour se rendre à Kobané afin de porter main forte aux Kurdes de Syrie contre les extrémistes de l'EI.
Mardi, dans une entrevue télévisée, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a fait savoir que les Kurdes d'Irak pourraient traverser la frontière irakienne vers la Syrie à tout moment pour combattre l'EI.
On ne sait toujours pas de quelle façon les combattants kurdes à Kobané ont accepté l'arrivée de combattants syriens dans leur ville après que l'idée avait été rejetée plus tôt cette semaine par les dirigeants kurdes.
Selon certains observateurs, il s'agirait de l'une des clauses de l'accord par lequel Ankara a accepté d'autoriser les combattants peshmerga à traverser la frontière turque pour se rendre à Kobané.
L'EI a lancé une offensive de grande ampleur contre Kobané le 15 septembre dernier, dans l'optique de prendre la ville, ce qui permettrait à l'EI d'étendre ses territoires aux zones frontalières de la Turquie.
L'EI a pris plus de 300 villages autour de Kobané et est parvenu à lancer des assauts sur certaines parties de la ville après avoir contraint plus de 160.000 personnes à fuir vers la Turquie.