Le nouveau président du Conseil européen, Donald Tusk, et le nouveau secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique du Nord (OTAN), Jens Stoltenberg, ont eu mercredi leur premier tête-à-tête à Bruxelles pour se pencher sur l'Ukraine, l'Etat islamique sur les territoires syrien et irakien, ainsi que la coopération entre l'Union européenne (UE) et l'OTAN.
Ce partenariat porte sur la coopération entre l'UE et l'OTAN face aux défis majeurs de sécurité sur les frontières orientale et méridionale de l'Europe, a déclaré M. Tusk.
La crise ukrainienne a fondamentalement changé l'environnement de sécurité en Europe et tels changements font défi à la base de l'ordre international d'après la Guerre froide, ont estimé MM. Tusk et Stoltenberg.
Ils ont insisté sur le plein respect de l'accord de Minsk conclu entre le gouvernement de Kiev et les groupes armés russophones dans l'est de l'Ukraine en septembre dernier, pour trouver une solution politique à cette crise. "La Russie y a une responsabilité spéciale, elle doit se retirer de l'est de l'Ukraine, cesser l'envoi de troupes et d'équipements, autoriser le contrôle effectif de la frontière (russo-ukrainienne), laisser l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) assumer sa mission", a dit M. Tusk.
Il a également affirmé avoir discuté avec M. Stoltenberg de la lutte contre l'extrémisme fanatique. "L'UE soutient entièrement la coalition contre l'Etat islamique ... Et la stratégie de l'UE est de réunir l'UE et ses Etats membres pour traiter les causes essentielles de cette crise régionale", a ajouté M. Tusk.
Dans la même journée, les 60 membres de la coalition contre l'Etat islamique, conduite par les Etats-Unis, a tenu une réunion au siège de l'OTAN pour évaluer l'effet d'un millier de frappes aériennes sur des combattants et des cibles de l'Etat islamique.