La contribution des travailleurs chinois a donné à leur pays un véritable statut de belligérant et de vainqueur. Et c'est ainsi qu'en janvier 1919, la Chine, en tant que membre des pays vainqueurs, a assisté à la Conférence de paix de Paris, et profité de cette occasion pour solliciter l'abolition des sphères d'influence étrangères en Chine, le retrait des forces étrangères de Chine et l'annulation des iniques « 21 demandes » du Traité sino-japonais, demande rejetée par les puissances alliées. L'échec diplomatique du gouvernement chinois lors de la Conférence de la paix de Paris provoqua un fort ressentiment au sein du peuple chinois, donnant naissance au vigoureux mouvement dit du « 4 mai ». A la suite de ces ouvriers chinois, d'autres personnes aux idéaux élevés sont venus de Chine en France pour y acquérir des connaissances scientifiques, explorant l'ouverture de la voie du salut national. Plus tard, Zhou Enlai dit : « Pendant la Première Guerre, des ouvriers chinois vinrent en France, et furent un prélude aux programmes de travail-études ultérieurs ».
Lors de la commémoration de cette journée, le ministre français de la défense Jean-Yves Le Drian s'est avancé d'un pas lent, le long d'une allée où se trouvaient des deux côtés une garde d'honneur de la Garde Républicaine sabre au clair et des anciens combattants français arborant leurs drapeaux, se rendant directement devant le monument commémorant les ouvriers chinois morts pour la France pendant la Première Guerre Mondiale pour y déposer une couronne. Il a profité de cette occasion pour souligner que tous ces travailleurs venus en France ont aidé celle-ci à éviter la destruction et l'effondrement lors de la Grande Guerre et donc aidé la France à remporter la victoire. Les mots du Ministre de la Défense ont constitué une reconnaissance des mérites des ouvriers chinois pendant le conflit ; cette position est bien différente de celle de la France il y a 95 ans lors de la Conférence de paix de Paris, quand la contribution de la Chine à la guerre fut minimisée, ce qui montre que, sur le plan historique, la France a avancé et reconnu ses erreurs passées. Les souffrances des ouvriers chinois n'auront finalement pas été vaines.
À propos de cette page d'histoire, les historiens français doivent encore poursuivre les travaux de tri et découverte sur la base des recherches existantes. Par exemple, bien que la majorité de ces travailleurs aient été analphabètes, n'y a-t-il eu personne parmi eux qui ait été suffisamment alphabétisé pour enregistrer certaines de leurs expériences? N'y a-t-il pas de lettres ou quelques autres choses ? En outre, comment évaluer exactement le rôle historique de ces ouvriers dans la Première Guerre mondiale? Quel a été le sort de ceux qui sont retournés en Chine? Quel a été leur apport dans la révolution et les progrès en Chine? Tout cela mérite assurément d'être exploré.
Quand on se souvient aujourd'hui du passé, on ne peut qu'avoir le cœur serré. Ce n'est qu'avec une Chine devenue forte, qu'avec ce « lion endormi » à nouveau éveillé, que la Chine pouvait peut être se trouver sur un pied d'égalité avec d'autres pays, et se tenir avec fierté et autonomie parmi les nations du monde. De nation autrefois humiliée, la Chine est aujourd'hui devenue un pays respecté, et le fait que nombreux sont ceux qui souhaitent monter dans le train de son développement rapide illustre parfaitement ce point.