Le ministère russe des Affaires étrangères a prévenu jeudi que Moscou répondrait de manière appropriée aux sanctions "discriminatoires" de l'Union européenne (UE) imposées contre la Crimée, si cela s'avère nécessaire.
"Nous souhaiterions rappeler à l'UE notre droit légitime à répondre de manière appropriée à ses soi-disant mesures restrictives contre tous les ressortissants et les entités légales russes sans exception", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Il est temps que les représentants de l'UE à Bruxelles réalisent que la Crimée et la ville de Sébastopol sont devenus une partie inaliénable de la Fédération de Russie, a poursuivi le ministère, selon l'agence de presse RIA Novosti, un des principaux groupes de médias russe.
"Toute sorte de discrimination contre des résidents de la Crimée et de Sébatopol pour des raisons politiques est inacceptable", a souligné le ministère.
L'UE avait plus tôt dans la journée adopté des sanctions supplémentaires "substantielles" concernant les investissements, les services et le commerce avec la Crimée et Sébastopol, précisant que les investissements en Crimée et à Sébastopol seraient illégaux à partir du 20 décembre.
Ces nouvelles sanctions signifient que les Européens et les entreprises basées en UE ne pourront plus acheter d'immobilier ou d'entités en Crimée, financer des entreprises en Crimée ou fournir des services correspondants.
Ces mesures s'ajoutent à l'interdiction d'importer des biens depuis la Crimée et Sébastopol, imposée en juin, ainsi qu'aux restrictions introduites en juillet sur le commerce et les investissements en lien avec certains secteurs économiques et projets d'infrastructures.