Sous une apparence de calme, l'Europe est actuellement confrontée à deux courants : l'extrémisme islamique et la xénophobie d'extrême droite. Les attentats terroristes à Paris ont intensifié la confrontation, manipulée par des forces différentes, renforçant l'incertitude en Europe. Le journaliste du Quotidien du Peuple a interviewé deux experts pour obtenir un éclairage sur cette situation.
La montée des groupes extrémistes
Le 11 janvier, plus de 40 chefs d'Etats et de gouvernements ont participé à la grande marche de 3.7 millions de personnes. L'Europe s'est ainsi présentée à l'avant-garde de la campagne anti-terroriste. Les attentats à Paris ont dévoilé les faiblesses dans la sécurité nationale française, tandis que la plupart des pays européens sont confrontés aux mêmes problèmes.
« Le changement de la situation internationale est basé sur les modifications des frontières. Il ne s'agit pas seulement des frontières nationales, mais aussi des frontières territoriales de puissances différentes » a dit Zhou Hong, membre du comité scientifique de l'Académie des sciences sociales de Chine. Selon lui, « pour l'Europe, le danger consiste en la pénétration massive de l'extrémisme islamique dans ce continent ».
De la tuerie de 2011 sur l'île d'Utoya en Norvège, aux attaques sur des soldats de 2013 en Grande-Bretagne et en France, en passant par les fusillades de 2012 à Toulouse, ainsi que les « loups solitaires » qui ciblent la population locale européenne, nous voyons-là des cas typiques de la pénétration de l'extrémisme islamique.
Selon les renseignements américains sur les échanges entre les chefs de « l'État islamique », les récents attentats en France annoncent peut-être le début d'une menace d'envergure : les terroristes vont encore lancer des attaques dans d'autres villes européennes.
Ce qui est moins connu, c'est qu'il y a un grand nombre de « militants » qui se sont rendus au Moyen-Orient pour participer au « djihad ». Selon les statistiques officielles, jusqu'en octobre 2014, plus de 1 000 Français ont ou sont en train de participer au « djihad » en Syrie et en Irak, dont plus de 200 sont rentrés en France. Ces personnes risquent de devenir des « bombes à retardement », une menace réelle pour la sécurité nationale et la stabilité sociale.