Le nouveau gouvernement grec de la gauche radicale a rejeté la coopération avec les inspecteurs de la troïka et n'a pas demandé une nouvelle prolongation du plan de sauvetage qui expire fin février, a indiqué vendredi aux journalistes présents à Athènes le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis.
"Notre gouvernement va aller de l'avant en cherchant le maximum de coopération avec les institutions légales de la zone euro, l'Union européenne et le Fonds monétaire international, mais pas avec un comité qui supervise la mise en oeuvre d'un programme que nous avons rejeté comme anti-européen", a déclaré M. Varoufakis lors de la conférence de presse à l'issue de la visite dans la capitale grecque du chef de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.
La visite de M. Dijsselbloem devait marquer le début d'un cycle de négociations entre la Grèce et ses bailleurs internationaux sur les modifications des termes du plan de sauvetage suite à la victoire du parti de la gauche radicale anti-austérité Syriza lors des élections législatives grecques du 25 janvier.
"Nous n'avons aucune intention de coopérer avec une commission qui selon le Parlement européen est d'une structure fragile", a ajouté le responsable grec, faisant allusion aux représentants des bailleurs de la Grèce, qui ont été nommés pour évaluer le programme grec au cours des cinq dernières années.
"Notre premier acte en tant que gouvernement ne sera pas le rejet du fondement du programme économique pour lequel la Grèce nous a élus, en faisant une demande de prolongation du plan de sauvetage", a insisté M. Varoufakis.
Il a conclu en soulignant le fait que la réunion de vendredi s'était tenue dans une excellente atmosphère et que cela servirait de base pour une bonne coopération.
"Nous sommes prêts à aller de l'avant ensemble à l'avenir" a indiqué pour sa part le responsable néerlandais, notant que la reprise économique en Grèce se ferait au bénéfice mutuel de l'Europe et de la zone euro.
M. Dijsselbloem a noté que c'était au gouvernement grec de clarifier sa position sur la manière dont il pensait que la crise de la dette pourrait être résolue.