Le roi Abdallah II de Jordanie a indiqué mercredi que la réponse de la Jordanie suite à l'assassinat du pilote jordanien par le groupe extrémiste Etat islamique (EI) serait ferme et forte, a rapporté l'agence de presse étatique Petra.
Lors d'une réunion avec les principaux officiers des Forces armées jordaniennes, le roi a expliqué que l'EI combattait non seulement la Jordanie mais également l'Islam et ses nobles valeurs. Il a souligné que la Jordanie était engagée dans une guerre pour protéger l'Islam et ses valeurs.
Plus tôt mercredi, la Chambre basse du pays a condamné l'assassinat en tant que crime terroriste haineux et a dit être confiante sur la capacité de l'armée jordanienne à venger le pilote jordanien assassiné.
A l'aube mercredi, la Jordanie a pendu deux prisonniers irakiens affiliés à l'EI, après que le groupe armé eut brûlé vif le pilote jordanien, selon Petra.
Un des détenus était Sajida Al-Richaoui, une Irakienne qui avait échoué à déclencher sa ceinture d'explosifs à Amman en 2005. Mme Al-Richaoui, qui était étroitement liée au fondateur de l'EI, Abou Moussab al-Zarqaoui, avait déjà été condamnée à mort.
L'autre détenu ayant été pendu était Ziad Karbouli, un Irakien proche de l'EI et qui avait été condamné pour actes terroristes en 2007.
Les exécutions font suite à une vidéo de l'EI, dans laquelle le pilote jordanien Maaz al-Kassasbeh, qui avait été pris par le groupe suite au crash de son avion à Raqqa, en Syrie, avait été brûlé vif dans une cage.
Les partis politiques jordaniens ont condamné l'assassinat du pilote, faisant de lui un martyr et un héros. Plusieurs activistes ont également prévu une manifestation vendredi suite à son décès.
Dans une vidéo publiée le 24 janvier, l'EI avait demandé la libération de Mme Al-Richaoui, affirmant qu'ils tueraient le pilote et l'otage japonais, Kenji Goto, si elle n'était pas relâchée.
La Jordanie avait alors demandé une preuve de vie du pilote, mais l'EI n'en avait pas fourni. Dimanche, l'EI avait montré une vidéo de la décapitation de Kenji Goto.