Au moins 16 soldats et miliciens soutenus par le gouvernement irakien ont été tués dans des affrontements avec les militants de l'Etat islamique (EI) dans la province de Salaheddine (centre-nord), a déclaré jeudi une source de sécurité provinciale.
Les militants ont lancé une attaque mercredi soir sur une base militaire hors de la ville de Dijla, aussi connu comme Mkeshifah, à quelque 40 km au sud de la capitale provinciale de Tikrit, et l'ont saisie, a confirmé la source à Xinhua sous couvert d'anonymat.
L'attaque a commencé lorsqu'ils ont poussé un kamikaze, qui conduisait un véhicule blindé piégé à l'entrée de la base et l'a fait sauter avant l'entrée de dizaines de militants dans la base, a affirmé la source.
Le combat a continué jusqu'à jeudi matin lorsque des troupes en renfort, appuyées par des milices alliées sunnites et chiites, ont lancé une contre-attaque et ont chassé les militants extrémistes, a ajouté la source.
Onze soldats et miliciens ont également été blessés dans le combat.
Des dizaines de militants de l'EI ont été tués ou blessés, selon la source sans donner plus de détails.
Les troupes ont en outre trouvé deux véhicules blindés piégés près du champ de bataille, qui ont été désamorcés plus tard, a précisé la source.
La province de Salaheddine, majoritairement sunnite, située à quelque 170 km au nord de Bagdad, est la province natale de l'ancien président Saddam Hussein.
La sécurité s'est détériorée considérablement depuis le 10 juin, lorsque des affrontements sanglants ont éclaté entre les forces de sécurité irakiennes et les militants sunnites, qui ont saisi la ville septentrionale de Mossoul et des pans de territoires dans la province de Ninive et d'autres provinces à majorité sunnite.