La Première ministre du Danemark, Helle Thorning-Schmidt, a déclaré samedi à Copenhague que la fusillade perpétrée dans l'après-midi était un assassinat politique et donc un acte de terrorisme, selon l'agence de presse danoise Ritazu.
Un homme a été tué et trois officiers de police ont été blessés lors de la fusillade, qui a eu lieu au centre culturel Krudttoenden, dans le quartier Oesterbro de la capitale.
L'ambassadeur de France au Danemark François Zimeray et le dessinateur suédois Lars Vilks participaient à une réunion organisée au centre, intitulée "Art, blasphème et liberté d'expression".
La police a déclaré soupçonner que la fusillade visait M. Vilks, qui a déclenché la colère de cercles religieux avec une caricature représentant le prophète Mahomet sous les traits d'un chien.
Lors d'une conférence de presse, le porte-parole de la police de Copenhague a déclaré que compte tenu de la participation de M. Vilks, il était tout à fait naturel de supposer que la fusillade était un acte terroriste et qu'elle faisait l'objet d'une enquête pour ce motif.
Un communiqué de presse du Service danois du renseignement de sécurité (PET) a indiqué que la fusillade semblait avoir été planifiée.
"Tout laisse penser que ceci était planifié et les circonstances qui entourent la fusillade nous orientent vers une attaque terroriste", a déclaré le PET dans le communiqué de presse.
Dans un communiqué publié après la fusillade, Mme Thorning-Schmidt a dit être exaspérée par cet événement.
"Nous ferons tout pour trouver les coupables et les faire comparaître devant un tribunal", a-t-elle déclaré, ajoutant que pour les autorités, la priorité des priorités était d'arrêter les responsables.
"Des journées difficiles nous attendent, pendant lesquelles notre solidarité sera mise à l'épreuve. Mais au Danemark, nous ne céderons jamais à la violence", a dit la Première ministre.
La police de Copenhague a d'abord soupçonné que deux hommes armés étaient impliqués dans la fusillade, mais a ensuite considéré qu'il n'y avait qu'un seul homme armé derrière l'attaque.
D'après une photographie et une description publiées par la police, l'homme armé soupçonné serait âgé de 25 à 30 ans et pourrait être d'origine arabe.
Les recherches se poursuivent et de nombreux policiers sont déployés sur l'ensemble du territoire.