Le Majlis (Parlement iranien) est en train de débattre d'une réduction de la part des revenus du pétrole dans le budget du pays pour la nouvelle année calendaire iranienne - le 21 mars 2015 - a révélé un média mardi.
La dépendance aux revenus du pétrole continuera d'être réduite dans le budget de la prochaine année iranienne car les législateurs ont commencé à débattre des détails du nouveau projet de loi proposé il y a quelques semaines par le président Hassan Rohani, a déclaré mardi le doyen des législateurs iraniens Aziz Akbarian.
Lorsqu'il a présenté le projet de budget au Parlement, en décembre dernier, M. Rouhani a dit que le budget de la nouvelle année dépendrait moins des revenus du pétrole que l'année précédente.
Avec un baril à 72 dollars américains, les revenus du pétrole représentent 33% du budget proposé. En revanche, avec un baril à 100 dollars, les revenus du pétrole représentent 37% du budget de l'année en cours, a-t-il expliqué.
Le Parlement envisage de réduire encore davantage la part des revenus du pétrole dans le nouveau budget, et de les porter à environ 22%, a révélé M. Akbarian.
La décision du Parlement iranien intervient en pleine chute des cours du pétrole depuis le mois de juin dernier où les prix du brut sont graduellement tombés jusqu'à 40 dollars le baril avant de remonter récemment à un peu plus de 60 dollars.
L'économie de l'Iran ne dépend que partiellement des exportations de pétrole. Outre les pertes occasionnées par la chute des cours du pétrole, les exportations de brut iranien ont baissé de 60% - et sont passées à 1 million de barils par jour - en raison des sanctions occidentales pesant sur ses secteurs énergétiques et financiers.
L'Iran a critiqué quelques pays exportateurs de pétrole qui auraient inondé le marché de produits bruts.
Selon Press TV, le premier vice-président iranien Es'haq Jahangiri a déclaré mardi que la récente chute des cours du pétrole est un "complot politique" contre le pays, et espérer que le pétrole brut retrouvera prochainement sa vraie valeur.
"Les récentes évolutions régionales montrent que la dépendance à l'égard du pétrole est un sérieux problème pour l'Iran et l'Irak. C'est la raison pour laquelle les deux pays doivent développer leurs industries et leurs économies en étant moins dépendants à l'égard du pétrole", a déclaré M. Jahangiri lors d'une réunion à Bagdad avec des commerçants et des hommes d'affaires iraniens.
L'Iran se résout à réduire sa dépendance aux revenus du pétrole à moins de 30%, et l'Iran ainsi que l'Irak devraient coopérer sur cette question afin de ne plus dépendre des revenus du pétrole, a déclaré le vice-président iranien lors d'une réunion mardi avec le président irakien Fouad Masoum.