L'Organisation des Nations Unies a voté pour étendre les avantages du personnel aux couples de même sexe travaillant pour l'ONU, contrant l'opposition à la mesure dirigée par la Russie. Le Comité du budget de l'ONU a reconnu les conjoints homosexuels, indépendamment du fait de savoir si le mariage homosexuel est légal ou non dans leur pays d'origine. Auparavant, l'ONU suivait les législations nationales sur la question.
Le vote a rejeté la résolution de la Russie, qui bénéficiait notamment du soutien de l'Inde et des pays musulmans par 80 voix contre 43. Les États membres de l'Union Européenne et les États-Unis ont exercé de fortes pressions contre la résolution et en faveur du plan du Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon visant à inclure les couples homosexuels dans le régime des prestations du personnel.
Prenant la parole après le vote, l'ambassadrice américaine Samantha Power a déclaré : « Nous devons parler ouvertement de ce que la Russie a essayé de faire aujourd'hui : affaiblir l'autorité du secrétaire général des Nations unies et exporter à l'ONU son hostilité interne aux droits des LGBT » - se référant à la communauté des lesbienne, gays, bisexuels et transgenres.
Plus tôt, le vice-ambassadeur de Russie à l'ONU Petr Iliichev avait déclaré que l'ONU devrait revenir à la façon dont la question était régulée auparavant, l'appelant « un exemple de la façon dont l'ONU respecte les différences culturelles, le droit souverain de chaque Etat de déterminer ses normes ». La Russie s'était déjà attiré les critiques internationales en 2013 quand elle avait interdit la diffusion de « propagande » gay chez les adolescents.
Les traditions nationales conservatrices sont déjà reconnues en vertu des règles du personnel de l'ONU, comme par exemple les diplomates de l'ONU originaires de pays où la polygamie est légale, qui reçoivent des prestations de conjoint jusqu'à quatre épouses.