A l'occasion de la Journée internationale contre l'homophobie qui tombait cette année le 17 mai, le centre LGBT de Beijing et l'Institut de psycologie à l'Académie chinoise des sciences ont publié un rapport sur le bien-être émotionnel, psychologique et social des personnes homosexuelles en Chine.
Le document publié le 16 mai est la première enquête nationale officielle traitant de la santé mentale des personnes homosexuelles en Chine. Elle se concentre également sur les lesbiennes, contrairement aux enquêtes similaires dans le passé qui portaient uniquement sur les gays.
Un total de 1600 répondants à travers tout le pays ont participé à cette étude, et environ 30% d'entre eux ont confié une tendance à la dépression et près de 20% feraient face à un risque particulièrement élevé de dépression.
Cela signifie pour les adultes gays et lesbiennes, quatre fois plus de chance de souffrir de dépression par rapport à d'autres groupes de personnes, et le taux est trois fois plus élevé chez les homosexuels adolescents.
L'enquête a également montré que ceux restant encore confus au sujet de leur sexualité ou qui avaient du mal à accepter cette situation, étaient plus susceptibles de souffrir de dépression comparés à ceux qui avaient conscience de cette orientation sexuelle et l'acceptaient.
De plus, bien que les homosexuels sont plus à même de connaître des sautes d'humeur et des problèmes de santé mentale, peu d'entre eux sont prêts à demander une aide psychologique, a révélé le rapport.
Au cours de l'année passée, seulement 7% des sondés ont reçu un soutien psychologique, alors que plus de 56% des personnes interrogées n'ont jamais songé à demander une telle aide. D'après l'étude, les homosexuels en Chine n'osent pas franchir le pas en raison de préoccupations au niveau du coût, de la qualité des services et de la crainte concernant la violation de la confidentialité.