Attente, déception, nouvelle attente, nouvelle déception..., les journalistes à l'Hôtel Beau-Rivage Palace à Lausanne, en Suisse, où se déroulent les négociations sur le programme nucléaire iranien, verront probablement une nouvelle prolongation des discussions qui se poursuivraient jeudi.
Les négociations devaient prendre fin le mardi 31 mars, date butoir, mais les séances de négociations se sont poursuivies tout au long de la journée de mercredi, malgré le départ des ministres des Affaires étrangères français, russe, britannique et chinois.
De source diplomatique, les négociations entre Iraniens et Américains continueraient pour tenter d'arracher un compromis. Bien qu'un accord ne soit toujours pas exclu, une déclaration conjointe pourrait aussi être possible.
Quant aux principaux obstacles qui bloquent le processus de négociations, on cite notamment les questions liées au droit de l'Iran à l'enrichissement de l'uranium et à la levée des sanctions contre Téhéran.
Depuis jeudi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, mènent des négociations intenses pour tenter d'arracher un compromis sur le dossier nucléaire iranien, négociations auxquelles se sont joints plus tard leurs homologues français, russe, britannique, allemand et chinois ainsi que la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. Mais les tentatives pour parvenir à un compris n'ont pas abouti en raison d'importantes divergences entre les parties prenantes.
Après avoir conclu un accord intermédiaire en novembre 2013 à Genève, le groupe P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne) et l'Iran ont repoussé par deux reprises la date butoir pour un règlement définitif garantissant le caractère pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions occidentales contre Téhéran.
En cas de compromis à Lausanne, le P5+1 et Téhéran doivent fixer, à fin juin, tous les détails techniques d'un accord final.