Pour ceux qui en douteraient encore, le Pape François a rappelé au monde que le Vatican était bien un État et son rôle en tant que diplomate moral, dans son traditionnel discours donné à la fin de la messe de Pâques. Devant une marée de parapluies, le Souverain Pontife a déploré sur un ton déterminé les souffrances des populations dans les conflits qui font actuellement la une et a appelé à la fin de la violence partout.
Tout d'abord, il a demandé la fin de l'effusion de sang en Irak et en Syrie et que l'aide humanitaire arrivent à ceux qui en ont besoin. « Puisse la communauté internationale de ne pas rester immobile devant l'immense tragédie humanitaire qui se déroule dans ces pays et le drame des nombreux réfugiés », a-t-il dit dans son adresse « urbi et orbi », en latin, « à la ville (Rome) et au monde ». Puis il s'est tourné vers la Terre Sainte, exprimant le souhait que le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens reprenne.
Le Saint-Père a également mentionné la Libye, les négociations nucléaires avec l'Iran à Lausanne, le Yémen, le Nigéria, le Soudan du Sud et la récente prise d'otages sanglante à l'University College de Garissa au Kenya. Il a également souhaité voir la paix en Ukraine et la guérison pour ceux qui y ont souffert.
Enfin, François a évoqué ce qu'il appelle l'oppression économique: «Nous demandons la paix et la liberté pour les nombreux hommes et femmes soumis à des formes anciennes et nouvelles d'esclavage de la part d'individus et de groupes criminels », a-t-il dit, demandant la paix aux trafiquants de drogue, auxfonctionnaires corrompus qui collaborent avec eux, et aux marchands d'armes, terminant son discours en consolant les marginalisés, les pauvres, les malades et les souffrants, et souhaité à tous de joyeuses Pâques.