La restauration des liens avec Cuba ne fera pas automatiquement des Etats-Unis un partenaire commercial préférentiel, a rapporté lundi l'agence de presse Prensa Latina (PL) basée à La Havane.
"Une fois que les liens diplomatiques seront restaurés et que plusieurs restrictions commerciales seront levées, les chefs d'entreprises américains pourront profiter du même traitement offert à toute personne dans le monde faisant du commerce avec Cuba", a été cité le ministre cubain du Commerce extérieur et des Investissements étrangers, Rodrigo Malmierca, par Prensa Latina.
"Il est vrai que nous voyons d'un oeil favorable le fait qu'ils (les entrepreneurs américains) aient la possibilité de faire du commerce et d'investir ici lorsque les lois américaines le permettront, mais cela n'implique pas de traitement préférentiel", a déclaré M. Malmierca dans une interview avec l'agence de presse cubaine.
Depuis que les Etats-Unis et Cuba ont annoncé à la mi-décembre qu'ils allaient travailler pour normaliser leurs liens, les intérêts du secteur privé américain à Cuba se sont intensifiés, comme en témoigne le nombre de délégations qui se sont rendues sur l'île depuis, a fait remarquer M. Malmierca.
Les entrepreneurs américains ont toujours porté un vif intérêt commercial sur le marché cubain, et dans le futur, "nous espérons qu'ils pourront venir sans la pression des restrictions établies par l'embargo commercial que la communauté commerciale non seulement cubaine, mais aussi américaine et globale, souhaite lever", a ajouté le ministre cubain.
Alors que la Maison Blanche a assoupli certaines restrictions commerciales avec Cuba en janvier, ces mesures ne sont pas allées assez loin, a-t-il souligné.
M. Malmierca a reconnu que Barack Obama ne peut lever l'embargo par lui-même, devant obtenir l'aval du Congrès, mais a ajouté que le président américain a tout de même certains pouvoirs exécutifs "qui vont au-delà des mesures approuvées en janvier".