Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s'est dit profondément choqué et attristé par les informations selon lesquelles un navire transportant jusqu'à 700 migrants et réfugiés s'est échoué au large des côtes libyennes le samedi 18 avril.
"Cette tragédie est la dernière en date d'une série d'incidents la semaine dernière, durant lesquels des centaines d'autres migrants et réfugiés seraient morts", a déploré dimanche dans un communiqué de presse le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, faisant référence à une précédente tragédie survenue le dimanche 13 avril, au cours de laquelle 400 migrants auraient trouvé la mort dans le naufrage d'un bateau, également au large des côtes de la Libye.
"Ce sont là des rappels d'urgence de la nécessité critique de disposer d'une capacité de recherche et de sauvetage robuste en Méditerranée", a poursuivi M. Dujarric, ajoutant que le secrétaire général encourageait les Etats membres de l'Union européenne à accélérer les efforts en cours pour trouver une solution collective sur la façon de prendre en charge ceux qui cherchent refuge à l'intérieur de leurs frontières.
"Le nombre record de personnes fuyant la guerre et la persécution a augmenté les tentatives d'atteindre l'Europe par bateau, avec pour résultat un plus grand nombre de pertes en vies humaines", a regretté le Porte-parole, précisant qu'au moins 3.500 personnes étaient mortes en 2014 en entreprenant la traversée par bateau vers l'Europe et que, en comptant cette dernière tragédie du 18 avril, 1.600 autres auraient à ce jour trouvé la morts en 2015.
"Cela fait de la Méditerranée la route la plus meurtrière au monde utilisée par les demandeurs d'asile et les migrants", a ajouté le Porte-parole du chef de l'ONU.
M. Dujarric a insisté sur le fait que la réponse internationale devait être globale et collective. Ce défi comprend non seulement une amélioration de la capacité de sauvetage en mer et de l'accès à la protection des naufragés, mais également la garantie du droit d'asile d'un nombre croissant de personnes dans le monde fuyant la guerre, a-t-il ajouté.
"Leurs voyages sont lourds de risques, y compris la discrimination, la violence et l'exploitation, et ils ont besoin de toute urgence de notre protection en ces heures de grande détresse", a déclaré le Porte-parole.
M. Ban, a-t-il dit, reconnaît le lourd impact de l'arrivée de tant de migrants en Italie et est reconnaissant au gouvernement du pays pour ses efforts.
Aussi, M. Dujarric a-t-il relayé l'appel du secrétaire général à la communauté internationale en faveur d'un partage de la charge liée à l'arrivée massive de demandeurs d'asile en Europe.