Une série de consultations bilatérales séparées sur la question de la Syrie ont débuté mardi à Genève, a annoncé Staffan de Mistura, envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Syrie, lors d'une conférence de presse.
Les consultations ont pour but d'étudier la faisabilité d'un autre round de négociations sur la Syrie, a-t-il indiqué.
Des progrès limités ont été obtenus dans les efforts pour mettre fin au conflit syrien depuis l'adoption du Communiqué de Genève en juin 2012, a-t-il poursuivi, soulignant la nécessité de redoubler d'efforts afin de trouver une solution politique à la crise.
Il a précisé qu'une quarantaine de groupes syriens, en plus du governement syrien, ainsi qu'une vingtaine de parties prenantes régionales et internationales, ont été invités à prendre part aux discussions pour le moment, ajoutant que d'autres parties intéressées pourraient les joindre en cas nécessaire.
De sources onusiennes, Staffan de Mistura, et l'envoyé spécial adjoint Ramzy Ezzeldine Ramzy, doivent mener des consultations séparées et à huis clos avec les participants.
Il n'y aura pas de déclarations publiques pendant et à la fin des consultations, et l'envoyé spécial doit rendre compte des résultats des consultations au secrétaire général des Nations Unies après leur clôture.
Le Communiqué de Genève sur la question syrienne a été adopté en juin 2012 qui a fixé les principes et les lignes directrices d'une transition en Syrie.
Il prévoit notamment que le gouvernement de transition syrien puisse inclure des membres du gouvernement actuel. "L'organe de gouvernement transitoire exercera les pouvoirs exécutifs. Il pourra inclure des membres du gouvernement actuel, de l'opposition et d'autres groupes, et doit être formé sur la base d'un consentement mutuel",selon le communiqué.
Mais le Communiqué de Genève n'a jamais été mis en application, pour raison de changement drastique de la situation en Syrie. Le gouvernement syrien s'efforce de mettre fin à la violence dans le pays, tandis que les forces d'opposition tentent de préparer un gouvernement de transition sans le président syrien Bachar al-Assad.
Malgré les efforts de la communauté internationale qui ont abouti à la tenue début 2014 de la Conférence internationale sur la Syrie "Genève II", le processus du règlement de la crise syrienne piétine toujours, à cause de profondes divergences entre le gouvernement et l'opposition. A quoi s'ajoute la naissance de la force des djihadistes radicaux dans le pays, ce qui rend la situation syrienne encore plus complexe.
Selon Staffan de Mistura, les consultations en cours à Genève visent à ouvrir la voie à la mise en application du Communiqué de Genève. Mais vu la complexité de la situation, il reste très incertain sur la tenue éventuelle de la "Genève III", bien que tout le monde le souhaite.