"Notre ambition consiste à mettre fin à la guerre et rétablir la paix et la sécurité" et les discussions sur les questions humanitaires étaient un début, a indiqué samedi à Genève le représentant de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi.
Samedi, les représentants du gouvernement syrien et de l'opposition, se sont assis en face-à-face autour d'une table de négociation pour la première fois depuis trois ans, pour discuter des questions humanitaires dans le cadre de la conférence de genève II.
"Nous avons eu deux séances aujourd'hui dans la même salle avec les deux délégations", a indiqué Lakhdar Brahimi lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'ONU à Genève. "Dans la matinée, nous nous sommes réunis de 10 à 11 heures, et dans l'après-midi, de quatre à six heures", a -t-il dit, estimant que c'est "un bon début".
"Nous n'avons pas beaucoup progressé", a-t-il dit. "Mais nous continuons .... Cet après-midi , nous commençons à parler des affaires humanitaires , et nous avons discuté assez longuement de la situation à Homs, la ville de Homs et de la vieille ville de Homs", a précisé l'émissaire onusien.
Selon Brahimi, ils discuteront de l'échange de prisonniers dimanche matin. "La situation est extrêmement compliquée, très difficile, et nous avançons en demi-tons", a-t-il poursuivi et de noter : "Ce que nous sommes tombés d'accord aujourd'hui sera discuté demain, et puis nous verrons (de quoi discuter) dans l'après-midi".
"Notre ambition consiste à mettre fin à la guerre et rétablir la paix et la sécurité", et les discussions sur les questions humanitaires étaient un début, qui devait ouvrir la voie à des négociations sur des "points plus difficiles" , a insisté le médiateur onusien.
Avant la première rencontre des deux parties, les membres des deux délégations sont entrés dans l'Office des Nations Unies à Genève par différentes portes, et se sont assis à une table en forme de U avec Brahimi au milieu. Ils ne se sont pas parlés entre eux et ne se sont pas serrés la main.
Mais la rencontre de samedi constitue déjà une avancée importante pour la Syrie, pays ravagé par une guerre de trois ans, qui a fait entre 100.000 et130.000 morts, selon certaines sources.
S'adressant à la presse dans la même salle juste après la conférence de presse de Lakhdar Brahimi, le porte-parole de la Coalition nationale syrienne (opposition), Louay Safi, n'a pas considéré les entretiens de samedi comme des négociations. "C'est la consultation, ce n'est pas la négociation", a-t-il dit.