Lors du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a exhorté vendredi le secteur privé à s'engager davantage dans la lutte contre les changements climatiques et à promouvoir le développement durable.
"Le secteur de la finance à un rôle important à jouer. Nous avons besoin de milliers de milliards de dollars d'investissement dans l'économie verte plutôt que dans l'économie brune", a affirmé M. Ban en énumérant quatre champs d'action prioritaires.
"D'abord, nous avons besoin d'investisseurs, de banques et d'autres fournisseurs de services financiers pour renforcer les flux de capitaux dans les infrastructures à faible émission de carbone, notamment en fixant des objectifs pour augmenter les émissions d'obligations climatiques. Ensuite, nous devons ralentir les flux financiers vers les industries polluantes et les technologies obsolètes", a expliqué M. Ban.
"Troisièmement, les investisseurs et les banques devraient renforcer la transparence concernant les émissions de carbone des entreprises dans lesquels ils investissent. Finalement, les investisseurs et les banques et les régulateurs doivent travailler ensemble pour garantir que les règles qui gouvernent les marchés financiers sont propices au développement durable", a-t-il ajouté.
M. Ban a souligné que le Sommet sur les changements climatiques qui aura lieu en septembre au siège de l'ONU à New York sera l'occasion pour les dirigeants du monde politique, économique et social de lancer des actions communes ambitieuses pour réduire les émissions de carbone et renforcer la résilience climatique, et pour préparer un accord contraignant sur le climat en 2015 qui pourrait être adopté lors de la conférence de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Paris.
"La lutte contre les changements climatiques est également une excellente occasion de soutenir les objectifs du développement durable. En même temps, les actions que nous initions dans le cadre du développement durable peuvent aider à freiner les changements climatiques", a indiqué le secrétaire général.
"En investissant maintenant, nous pouvons faire des économies considérables à l'avenir et lancer la croissance. Cela peut contribuer à faire avancer les efforts pour assurer l'accès universel à l'énergie, soutenir les villes durables et le bien-être des personnes et de la planète", a-t-il ajouté.