Le fabriquant de systèmes de défense aérienne russes, Almaz-Antey, a nié mardi toute implication dans le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines dans l'est de l'Ukraine en juillet dernier, déclarant que les sanctions occidentales contre la compagnie étaient injustifiées.
D'après les débris et les fragments de missiles retrouvés sur le site du crash, toutes les preuves indiquent que l'avion a été abattu par un missile de défense aérienne guidé, probablement un missile 9M38M1 (du système de missile de défense aérienne BUK-M1) qui "n'a pas été fabriqué en Russie depuis 1999", a expliqué Mikhaïl Malyshevsky, conseiller du designer général d'Almaz-Antey, lors d'une conférence de presse au sujet de l'enquête sur le crash.
"Le missile a explosé à trois à quatre mètres de l'avion, plus proche de la partie gauche du cockpit", a-t-il déclaré. "Si nécessaire, nous pouvons effectuer un test sur le terrain avec le même missile et le modèle de l'avion à un angle précis, ainsi qu'avec la participation d'experts indépendants".
Le conseiller a ajouté qu'il existe des preuves que le système BUK-M1 et missiles accompagnants étaient toujours en service dans les Forces armées ukrainiennes en 2005, et que le missile qui a endommagé l'avion a pu être tiré depuis une zone située au sud du village de Zaroshchenskoye, dans le sud-est de l'Ukraine.
D'après l'agence de presse RIA Novosti, un porte-parole de l'état-major ukrainien a répondu en affirmant que la zone d'où le missile a pu être tiré n'était pas sous contrôle des forces de Kiev le jour de l'accident.
Par ailleurs, Almaz-Antey a critiqué l'Union Européenne (UE) qui a imposé des sanctions injustifiées à son encontre.
Le vol MH17 de la Malaysia Airlines s'est écrasé dans la région de Donbass le 17 juillet alors qu'il reliait Amsterdam à Kuala Lumpur, tuant les 298 personnes qui se trouvaient à son bord.
L'occident affirme que les insurgés indépendantistes de l'est de l'Ukraine ont abattu l'avion et a donc imposé des sanctions à la Russie et aux entreprises russes. Depuis, les relations entre Moscou et l'ouest sont au plus bas depuis la fin de la Guerre froide.