Les premières analyses montrent qu'une défaillance de trois des quatre moteurs de l'avion de transport militaire A400M d'Airbus après le décollage serait à l'origine du crash qui s'est produit le 9 mai près de la ville de Séville, dans le sud d'Espagne, tuant quatre personnes à bord, a annoncé mercredi le constructeur de l'appareil Airbus Defence and Space.
Les données des deux "boîtes noires" de l'avion -- l'enregistreur des paramètres de vol et l'enregistreur des conversations de bord ont été correctement exploitées et que les premières analyses ont été conduites par la Commission d'enquête technique sur les accidents d'aéronefs militaires (CITAAM) de l'Espagne, avec les conseils techniques des équipes d'Airbus Defence and Space envoyées en soutien, a indiqué l'avionneur dans un communiqué de presse.
"La CITAAM confirme que les moteurs 1, 2 et 3 ont subi un gel de la puissance après le décollage et n'ont pas répondu aux tentatives entreprises par l'équipage pour contrôler normalement la puissance, tandis que le quatrième moteur a répondu normalement aux demandes de l'équipage", explique le communiqué.
Quand les pilotes ont placé la manette des gaz sur 'flight idle' pour réduire la puissance de l'avion, celle-ci a effectivement été réduite, mais elle est ensuite
restée en ralenti sur les trois moteurs affectés durant le reste du vol, en dépit des tentatives de l'équipage pour récupérer de la puissance, a précisé l'avionneur, ajoutant que les premières analyses ont montré que les autres systèmes de l'avion ont fonctionné normalement et qu'il n'y a pas eu d'autre anomalie identifiée durant le vol.
Selon Airbus Defence and Space, les investigations continuent et d'autres mises à jour seront transmises dès que de nouvelles informations seront rendues disponibles.