Le président israélien Reuven Rivlin a reconnu mercredi qu'il existe des inégalités entre les juifs et les arabes à Jérusalem, et a demandé à ce que des mesures soient prises pour combler ces écarts.
"Il serait absurde de nier qu'il existe des inégalités à Jérusalem," a dit M. Rivlin à un groupe de juifs et d'arabes qui vivent dans des villages voisins, à Jérusalem-Est, lors d'un événement organisé à l'occasion du lancement d'un ouvrage décrivant la co-existence, selon un communiqué diffusé par son cabinet.
M. Rivlin a admis qu'à Jérusalem, les autorités ont mieux traité les juifs que les arabes.
Il a également déclaré que Jérusalem doit faire l'objet d'une "chirurgie à cœur ouvert" et entreprendre un "périple complexe et douloureux pour faire en sorte que les blessures se cicatrisent et que le fossé séparant les résidents juifs et arabes soit comblé."
"Nous n'étions pas condamnés à vivre ensemble, mais nous étions destinés à vivre ensemble," a ajouté M. Rivlin.
Lors de la guerre des six Jours, en 1967, Israel s'est emparé des territoires de Jérusalem-Est qui étaient sous le contrôle de la Jordanie, où vivent environ 140 000 Palestiniens.
Bien que les Palestiniens soient des résidents israéliens et qu'ils aient des cartes d'identité, ils ne peuvent pas voter ou être élus lors d'élections nationales, et se voient généralement réserver par l'État des infrastructures et des services d'une qualité insuffisante.
Les tensions ont augmenté dans la ville l'année dernière et se sont cristallisées autour du Mont du Temple, sacré pour les juifs et pour les musulmans, de l'enlèvement et de l'assassinat de trois adolescents israéliens en juin 2014, puis de l'assassinat d'un Palestinien de 15 ans, de Jérusalem-est, par des extrémistes israéliens.