L'Iran envisage d'expédier la plupart de son stock d'uranium faiblement enrich vers la Russie, mais la question est encore examinée dans le cadre des négociations sur le nucléaire en cours à Vienne, a révélé samedi une source diplomatique à Xinhua.
L'idée semble être un progrès substantiel des négociations, alors que Téhéran avait toujours refusé d'expédier ses matériaux fissiles en dehors du territoire iranien.
La source diplomatique, qui s'exprimait sous couvert d'anonymat, s'est bornée à faire savoir que l'idée d'expédier le stock iranien d'uranium faiblement enrichi vers la Russie fait l'objet de discussions actuellement.
Selon un récent rapport de l'AIEA, l'Iran détient 7 537 kg d'uranium faiblement enrichi à la fin du mois de juin. Les matériaux fissiles de l'Iran sont une des préoccupations centrales de l'Occident concernant le programme nucléaire de Téhéran, d'importantes quantités d'uranium enrichi permettant à l'Iran d'obtenir une bombe nucléaire en relativement peu de temps.
En vertu de l'accord-cadre de Lausanne, l'Iran doit réduire son stock à 300 kg d'uranium enrichi à 3,67% pour 15 ans, mais il avait échoué à spécifier par quel moyen l'Iran parviendrait à réduire son stock.
La gestion du matériel nucléaire est considéré comme une question sensible et les pays occidentaux ont demandé à l'Iran d'expédier ces matériaux en dehors du pays, mais Téhéran a rejeté la proposition.
L'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne négocient depuis plus de 16 mois pour parvenir à un accord à long terme sur le programme atomique controversé de Téhéran.