La visite officielle en France du Premier ministre chinois Li Keqiang a créé un climat de relations favorables à la coopération entre les deux pays, selon des chefs d'entreprises françaises qui ont été témoins de cette visite du 29 juin au 2 juillet à Paris, à Marseilles et à Toulouse.
D'après Pierre Clément, président de l'agence d'architectes Arte Charpentier, la visite du Premier ministre chinois s'inscrit "dans le désir de renforcer des relations culturelles, politiques, économiques entre les deux pays et évidemment compte tenu du rôle politique et économique d'envergure de la Chine".
"Les relations franco-chinoises ont célébré leur 50ème anniversaire en présence des présidents des deux pays l'année dernière, ainsi que les voyages des Premiers ministres français et chinois, nous avons récemment accompagné Manuel Valls en Chine et il me semble que leurs relations sont très chaleureuses et fructueuses", a fait remarquer M. Clément
"Il s'agit tout d'abord d'un climat de relations favorables à la coopération entre les deux pays ce qui est très important. Toutefois, cela ne suffit pas car si les entreprises ne suivent pas, si nos réalisations ne correspondent pas aux besoins des Chinois, cela ne sert à rien d'avoir de très bonnes relations", a poursuivi M. Clément.
Pour Marc Hamy, vice-président d'Airbus, la Chine est un partenaire économique très important de la France, "il y a beaucoup d'échanges entre les deux pays, déjà avec la visite du président chinois Xi Jinping l'an dernier en France, plus récemment celle du Premier ministre français Manuel Valls en Chine et maintenant la visite du Premier ministre chinois Li Keqiang en France pour conforter ce partenariat stratégique dans lequel l'aviation tient une place importante".
"Depuis déjà dix ans, Airbus a fait le choix d'un partenariat très fort avec la Chine. Nous avons une chaîne d'assemblage à Tianjin qui a permis de délivrer de manière très réussie 220 avions de type A320. La visite du Premier ministre chinois Li Keqiang est l'occasion d'élargir cette coopération aux avions gros porteurs", a dit M. Hamy.
Selon M. Hamy, la Chine a encore d'énormes besoins de constructions nouvelles avec un afflux de 3 à 400 millions d'habitants qui vont venir des campagnes vers les villes, donc 400 villes d'un million d'habitants donc c'est en Chine que la ville du futur va se faire car en France nos villes sont stables, historiques et bien qu'elles continuent à se développer et à s'adapter, cela ne se fait pas aux même échelles. "Pour nous, la Chine est aujourd'hui le laboratoire du monde sur le plan environnemental, urbain et architectural donc il faut travailler avec les Chinois et être présents en Chine", a ajouté M. Hamy.
François Huyghues Despointes, président du groupe Safo, une société française de la distribution alimentaire ayant des liens avec un groupe chinois, a fait remarquer qu'il est très fier d'avoir participé au sommet économique franco-chinois et qu'il est sensible au "rapprochement culturel, économique et politique entre la France et la Chine".
"A travers les flux que nous sommes en train de développer, cela permet en effet de créer des emplois en Chine comme l'illustre notre projet avec le partenaire chinois, et cela permet également de créer des emplois en France", s'est réjoui M. Huyghues Despointes.