Mardi, l'Union européenne (UE) a déclaré que les institutions européennes et les autorités grecques poursuivaient leurs négociations à Athènes sur un troisième plan de sauvetage qui devrait aider la Grèce à procéder à un remboursement de plusieurs milliards d'euros exigible le mois prochain.
"Des progrès continuent d'être réalisés sur la voie d'un programme de soutien des Grecs s'inscrivant dans le cadre du Mécanisme européen de stabilité (MES),'' a dit Mme Mina Andreeva, porte-parole en chef adjoint de la Commission européenne.
"Nos équipes sont arrivées dimanche (...) Les négociations se poursuivent alors même que je m'adresse à vous et nous devrions continuer de façon à conclure le plus rapidement possible,'' a-t-elle déclaré lors d'un point de presse quotidien, ajoutant que la coopération avec les autorités grecques ''fonctionne correctement.''
Les négociations ont commencé lundi après que le Parlement grec a approuvé deux séries de mesures d'austérité exigées dans le communiqué publié au terme du Sommet de la zone euro - plutôt tendu - qui s'était tenu peu avant la mi-juillet, et ont pour objet de débloquer un troisième plan de sauvetage de la Grèce, d'un montant de 86 milliards d'euros.
La Grèce a de nouveau un besoin urgent de liquidités alors que le pays doit rembourser le 20 août un prêt de 3,2 milliards d'euros à la Banque centrale européenne (BCE).
"Si tout le monde s'en tient au communiqué du 13 juillet et si d'ici la seconde quinzaine d'août un accord (...) est possible, les procédures nationales appropriées pourront être rapidement menées à bien et le paiement en faveur de la BCE, exigible le 20 août, pourra être décaissé grâce au programme du MES,'' a indiqué Mme Andreeva.
Néanmoins, la porte-parole a refusé de donner une date butoir pour la nouvelle série de négociations sur la dette grecque, déclarant : ''Aucune date limite n'a été fixée, les institutions travaillent dur de façon à conclure les négociations le plus rapidement possible.''
"Il est prématuré de donner des précisions sur les mesures ou sur les dates, mais en tout état de cause, la poursuite de la mise en œuvre des réformes renforcera le climat de confiance entre l'ensemble des parties,'' a-t-elle ajouté.
Les négociations en cours à Athènes se déroulent alors même que l'ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis a accusé il y a quelques jours la ''troïka'' - la Commission, la BCE et le Fonds monétaire international - de contrôler ''entièrement et directement'' le secrétariat des recettes publiques du ministère des Finances grec.
Ses remarques ont provoqué une vive réaction de la porte-parole, lors du point de presse quotidien, qui a qualifié les allégations de l'ancien ministre de ''fausses et sans fondement''.