Dernière mise à jour à 16h22 le 28/08
Le Venezuela a rappelé jeudi soir son ambassadeur à Bogota, dans un contexte d'une querelle diplomatique sur la frontière et en réponse au rappel de l'ambassadeur colombien au Venezuela plus tôt dans la journée.
La ministre vénézuélienne des Affaires étrangères, Delcy Rodriguez, a indiqué sur Twitter que le président vénézuélien Nicolas Maduro avait ordonné le rappel de l'ambassadeur Ivan Rincon.
"Nous allons revoir nos relations avec la Colombie suite à l'agression de groupes paramilitaires et à la guerre économique subies par notre peuple", a précisé Mme Rodriguez sur Twitter.
"Il est regrettable que les progrès effectués au cours de la réunion des ministres des Affaires étrangères mercredi à Cartaghène aient été en vain en raison de l'arrogance des autorités colombiennes", a-t-elle ajouté.
La ministre a affirmé que le Venezuela était en faveur du dialogue et de la diplomatie dans cette impasse, et que le pays continuerait d'oeuvrer afin d'éradiquer la violence et les activités illégales à la frontière.
Le Venezuela avait fermé la semaine dernière sa frontière avec la Colombie dans l'Etat de Tachira (ouest) après que trois officiers militaires avaient été blessés par des hommes présumés d'appartenir à un groupe paramilitaire en Colombie.
Près de 1.100 Colombiens habitant au Venezuela ont été expulsés suite à la fermeture de la frontière. Bogota a annoncé qu'entre 5.000 et 6.000 Colombiens avaient volontairement quitté le Venezuela.
M. Maduro a indiqué que ces déportations faisaient partie d'une répression des paramilitaires colombiens qui propagent la violence dans la région, introduisent illégalement des produits vénézuéliens à prix fixe en Colombie et s'engagent dans le trafic de drogues le long des 2.219 kilomètres de la frontière.
Les forces de sécurité vénézuéliennes ont arrêté la semaine dernière une dizaine de chefs de groupes paramilitaires à proximité des frontières.