France : un djihadiste arrêté en août alors qu'il projetait un attentat sur le sol français

Un ressortissant français de retour de Syrie et soupçonné d'avoir planifié un attentat dans une salle de spectacle en France a été arrêté en août par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a rapporté vendredi la chaîne d'information BFM TV.

"La Direction générale de la sécurité intérieure a arrêté le mois dernier un homme, prénommé Reda, et soupçonné d' avoir voulu perpétrer des attentats dans des salles de concert en France", a révélé vendredi matin BFM TV.

"Mis en examen le 15 août, il s'agit d'un djihadiste français qui a séjourné en Syrie au mois de mai.

C'est là qu'il aurait reçu pour instruction de perpétrer une attaque dans une salle de concert, un endroit très fréquenté où il aurait pu faire un maximum de victimes", explique la chaîne.

Selon les informations de BFMTV, l'homme "a reconnu son projet au troisième jour de sa garde à vue, dans les locaux de l'antiterrorisme" et a aussi expliqué "s'être rendu en Syrie à Raqqa, le fief de l'Etat islamique, en mai 2015", où "il aurait alors été pris en main par un commanditaire qui lui aurait demandé de retourner en France pour frapper".

Blessé à la jambe par une grenade lors d'un entraînement, le suspect "n'a vraisemblablement passé que six jours en Syrie" et "est reparti en France via un itinéraire assez compliqué : Gaziantep - Istanbul - Varsovie - Prague - Amsterdam puis Paris", relate la chaîne.

Ce serait "un djihadiste espagnol, arrêté dans un autre pays européen, qui (aurait donné) son nom lors d'une audition", permettant "à la DGSI de l'interpeller, le 11 août, après un mois et demi de surveillance", est-il expliqué.

D'après le magazine L'Express, le suspect serait âgé de 29 ans et aurait été "mis en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste", ce qui signifie que "le projet repose uniquement sur les déclarations du suspect en garde à vue et non pas sur des indices relevés lors d'éventuelles perquisitions".

L'homme "n'avait pas encore choisi de date ni de lieu pour son attentat" et "n'avait pas encore acheté d'armes", mais "les enquêteurs considèrent que son projet était sérieux, suffisamment pour l'arrêter", ajoute BFM TV.

"Au mois de juillet, un autre djihadiste français de retour avait aussi déclaré qu'on lui avait demandé de frapper dans une salle de concert", rappelle la chaîne.

Le 25 août, quatre jours après l'attentat déjoué dans un Thalys Paris-Amsterdam, le président français François Hollande avait déclaré que la France devait "se préparer à d'autres assauts".

"La menace terroriste est toujours forte en France et (le) nouveau cas révélé par BFMTV semble l'attester", soulignait vendredi L'Express.