Dernière mise à jour à 09h31 le 18/09
Le général Gilbert Diendéré, nommé par les putschistes à la tête du Burkina Faso le 17 septembre. |
Des officiers de la garde présidentielle du Burkina Faso ont pris le pouvoir lors d'un coup d'Etat jeudi, après avoir pris en otage une partie de l'exécutif mercredi, et des rapports ont fait état de plus de 10 morts à l'occasion de protestations dans la capitale, Ouagadougou. Selon la télévision nationale, c'est un proche allié de l'ancien président Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré, qui a été nommé nouveau chef du pays. Les États-Unis, la France et l'Union africaine (UA) ont condamné le coup d'Etat dans cette ancienne colonie française.
Selon des témoins appartenant à l'influent groupe civil Balai Citoyen, les personnes tuées ont été abattues par les forces de la garde présidentielle dans la capitale, revendications qui n'ont pu être vérifiées de façon indépendante. Un nombre indéterminé de manifestants ont également été arrêtés. D'après l'AFP, les putschistes ont imposé un couvre-feu nocturne à travers cet Etat de l'Afrique de l'Ouest, et ont ordonné la fermeture des frontières terrestres et aériennes, « pour empêcher la déstabilisation du Burkina-Faso » en raison de « l'insécurité pré-électorale » a déclaré le général Diendéré.
Dès que la nouvelle du coup d'Etat s'est propagée, le siège du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de Blaise Compaoré, l'ancien président chassé du pouvoir en octobre 2014, ont été saccagés à Ouagadougou. L'UA et le corps régional de la CEDEAO, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, ont appelé à la libération immédiate des « otages », se référant au président par intérim, Michel Kafando et au Premier ministre Isaac Zida, qui ont été arrêtés lors d'une réunion de cabinet au palais présidentiel mercredi. Leur autorité de transition devait transférer le pouvoir à un nouveau gouvernement après les élections prévues le 11 octobre prochain.