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Washington et Londres montrent des attitudes différentes à l'égard de l'engagement de la Russie dans la crise syrienne

Xinhua | 21.09.2015 08h44

Le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond et le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en visite en Grande-Bretagne, se sont entretenus samedi à Londres, montrant des attitudes différentes à l'égard de l'engagement de la Russie dans la crise syrienne.

A l'issue de l'entretien tenu dans la résidence officielle de M. Hammond, M. Kerry a indiqué que les ministres de la Défense américain et russe s'étaient entretenus par téléphone sur la lutte contre le groupe Etat islamique (EI), selon des médias locaux.

"Apprécierions-nous l'aide russe dans la lutte en cours contre l'EIIL (autre acronyme désignant le groupe Etat islamique, ndlr) ? Evidemment. Nous en avons parlé depuis un certain temps", a dit M. Kerry, qui effectue une visite de trois jours en Grande-Bretagne.

"Mais l'autre côté de l'équation est Assad et comme on remédie au fait qu'il attire des combattants étrangers à venir dans la région", a-t-il ajouté.

Le gouvernement britannique avait fait savoir clairement que s'il s'était avéré que des frappes aériennes en Syrie étaient nécessaires, il demanderait un vote au parlement, a relevé M. Hammond.

"Nous exerçon une surveillance permanente de la situation et nous continuerons à discuter avec nos alliés de la situation militaire dans son ensemble", a-t-il dit.

"Je pense que nous devons discuter de cela dans le cadre d'un problème bien plus grave: les pressions de la migration, la crise humanitaire en Syrie ainsi que la nécessité de vaincre l'EIIL", a-t-il ajouté.

M. Kerry a considéré la nouvelle orientation de la Russie sur la lutte contre les militants de l'EI comme une occasion pour promouvoir une solution politique à la crise syrienne, a indiqué la BBC, ajoutant que M. Kerry a reconnu que la violence en Syrie était la "cause principale" de l'actuelle crise migratoire en Europe.

Il a laissé entendre que les Etats-Unis sont prêts à négocier, mais qu'ils ne sont pas sûr si le président syrien Bachar al-Assad et la Russie sont prêts à une négociation.

(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)
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