Dernière mise à jour à 08h49 le 21/09
Un cessez-le-feu "permanent" a été conclu dimanche dans la ville syrienne de Zabadani, près de la frontière libanaise, et dans deux autres localités chiites du nord-ouest du pays, a-t-on appris de source proche des négociations.
Cette trêve entrera en vigueur à partir de 12 heure locale (9h GMT) simultanément dans les localités chiites de Kefraya et de Foua, dans la province d'Idleb, ainsi qu'à Zabadani et dans la localité adjacente de Madaya, à l'ouest de Damas, a précisé Mohammad Abou Kassem, chef du parti Tadamoun, qui assure la médiation entre les belligérants dans ces régions.
"Ce n'est pas seulement un cessez-le-feu, mais une solution et un règlement permanents de la situation dans les villes chiites près de Zabadani et de Madaya (...) C'est un cessez-le-feu ouvert et il n'est pas temporaire", a-t-il souligné.
Les négociations, qui se sont tenues entre une délégation iranienne représentant le gouvernement syrien et le mouvement djihadiste Ahrar al-Cham, soutenu par des groupes affiliés à Al-Qaïda tels que le Front al-Nosra, duraient depuis plusieurs mois.
Les rebelles islamistes exigent que les autorités syriennes arrêtent une offensive d'envergure contre les villes de Zabadani et de Madaya, tandis que les gouvernements iranien et syrien veulent que les groupes djihadistes dans la province d'Idleb cessent leurs attaques sur les villes chiites.
M. Kassem a affirmé qu'il ne pouvait donner plus de détails sur ce récent accord, avant de souligner qu'il était plus qu'un cessez-le-feu, mais bien une "solution permanente". Un semblable cessez-le-feu le mois dernier n'avait toutefois tenu que 48 heures.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a précisé que cet accord survient après de violents combats ces deux derniers jours autour de Kefraya et Foua, qui ont fait 66 morts côté djihadistes et 40 côté chiites.
Appuyée par le Hezbollah libanais, l'armée syrienne mène une violente offensive depuis juillet contre les groupes islamistes, notamment Ahrar al-Cham, à Zabadani. Cette région est considérée comme la dernière que contrôle encore le Front al-Nosra près du Liban. En représailles, les rebelles s'en sont pris aux deux bourgades chiites.