La police syrienne utilise des gaz lacrymogènes pour réprimer une émeute dans une prison

La police syrienne a utilisé des gaz lacrymogènes contre des dizaines de détenus pour tenter de réprimer une émeute qui avait éclaté à la prison centrale de Hama, a rapporté vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Citant "des sources qui ont fait l'objet de recoupements,'' l'Observatoire a affirmé que la prison centrale de Hama est en proie à une émeute fomentée par des détenus qui ont été incarcérés sans avoir été jugés.

L'organisme de surveillance basé au Royaume-Uni a indiqué avoir reçu une vidéo réalisée dans la prison et montrant des détenus hurlant et insultant le personnel pénitentiaire.

Des activistes ont affirmé que l'on avait entendu des coups de feu à proximité de la prison, les forces gouvernementales ayant ensuite réussi à s'introduire à l'intérieur de l'établissement pénitentiaire et à conduire certains des prisonniers vers une destination inconnue.

L'Observatoire a ajouté que des dizaines de détenus avaient perdu connaissance des suites de l'utilisation des grenades lacrymogènes par les autorités.

L'opposition syrienne accuse le gouvernement d'incarcérer des milliers d'activistes politiques sans les juger.

Lundi, les autorités syriennes ont relâché Mazen Darwish, l'un des activistes syriens et défenseurs des droits de l'homme parmi les plus connus. Il était emprisonné dans des geôles gouvernementales depuis 2012 en raison de son opposition à l'administration syrienne, selon l'Observatoire et des articles de la presse locale.

M. Darwish, qui critique ouvertement le gouvernement et a participé à des manifestations anti-gouvernementales au début du conflit, a été arrêté en 2012 par les services de renseignement syriens qui l'ont appréhendé dans son bureau damascène.