Dernière mise à jour à 10h17 le 14/08
En Guinée-Bissau, au lendemain de la dissolution du gouvernement dirigé par Domingos Simoes Pereira par le chef de l'Etat de Guinée-Bissau, José Mario Vaz, des voix se sont élevées contre cette décision.
Alberto Nambeia, président du Parti de la Rénovation sociale (PRS), deuxième force politique du pays qui soutient le gouvernement, a déploré la décision du chef de l'Etat.
"La dissolution du gouvernement est un grand revers pour la Guinée-Bissau", a-t-il déclaré, estimant que "la crise politique actuelle ouvre la voie à l'instabilité dans le pays".
De son côté, le Mouvement national de la Société civile "condamne avec véhémence" la dissolution du gouvernement.
"A partir de maintenant, le président de la République, José Mario Vaz est responsable de toute détérioration de l'environnement politique, social et économique", a affirmé Jorge Gomes, président du mouvement qui a appelé la société civile à exprimer son indignation face à cette décision.
La société civile appelle cependant les forces de défense et de sécurité à rester calmes et sereines dans les casernes pour permettre la résolution pacifique de cette crise.
"Nous défions le président de la République à présenter des preuves de ses accusations de corruption au ministère public", a déclaré Jorge Gomes.
Pour justifier sa décision de destituer son Premier ministre, le président Vaz, avait accusé, dans son message à la nation, le Premier ministre de détournement de fonds publics d'un montant de 49 milliards de francs CFA sur l'aide étrangère et aussi 60 milliards de francs CFA sur le trésor public.
Par ailleurs, l'ancien Représentant du Secrétaire général de l'ONU, également ancien président de la République du Timor-Est, José Ramos Horta a condamné la destitution du gouvernement.
"Je vais demander au gouvernement de Timor-Est de suspendre tous les accords de coopération avec la Guinée-Bissau", a déclaré M. Horta, prix Nobel de la Paix.
Timor-Est, un membre de la Communauté des Pays de Langue portugaise est l'un des pays qui ont financé la tenue d'élections générales en Guinée-Bissau en 2014.
Après la dissolution du gouvernement, le président Vaz doit mettre en place un gouvernement chargé d'organiser des élections législatives dans les 90 jours.