Dernière mise à jour à 10h22 le 15/08
La Commission européenne et la Banque centrale européenne ont exigé vendredi des réformes radicales dans leur programme d'aide à la Grèce qui, financièrement, compte ses jours sur les doigts actuellement.
Dans un communiqué rendu public sur la conclusion mardi dernier d'un accord entre la Commission européenne, la Banque centrale européenne, le Mécanisme européen de stabilité et le Fonds monétaire international (FMI) au sujet d'un prêt de plus de 80 milliards d'euros à fournir par le Mécanisme européen de stabilité à la Grèce pour la période 2015-2018, la Commission européenne et la Banque centrale européenne ont tablé haut et fort sur les conditions de l'assistance financière, que sont une série de "réformes crédibles et globales".
Etablies par le FMI, les conditions seront passées en revue tous les trois mois, "vu les progrès des réformes accomplis au cours du trimestre précédent", elles sont surtout liées aux "défis structurels" auxquels l'économie grecque fait face, tels que la fiscalité, les systèmes de la pension et de la santé, la compétitivité des marchés du produit, de l'emploi et de l'énergie, ont précisé la Commission européenne et la Banque centrale européenne.
Il s'agit de quatre pilliers :
-- Restaurer la durabilité du fisc. Athènes est poussée à mettre en place un programme ambitieux pour renforcer la fiscalité et la gestion des finances publiques, ainsi que la lutte contre l'évasion fiscale. Une importante réforme du système de la pension vise à "éliminer les désincitations au travail" et les "déséquilibres qui menacent la durabilité des finances".
-- Sauvegarder la stabilité des finances. Athènes est poussée à prendre des mesures d'urgence pour résoudre le problème des prêts douteux dans le secteur bancaire. Le niveau extraordinairement élevé des prêts douteux et le surendettement du secteur privé porte atteinte à l'usage productif des ressources et empêche le secteur bancaire de soutenir la reprise de l'économie. La recapitalisation des banques grecques, qui doit être accomplie avant la fin de cette année, contribuera à la stabilisation de la situation du secteur bancaire, selon la Commission européenne et la Banque centrale européenne.
-- Croissance, compétitivité et investissement. Athènes est poussée aux réformes favorables à l'environnement commercial et à la concurrence sur les marchés du produit et de l'emploi conformément aux demandes et aux pratiques de l'Union européenne, au programme de privatisation ambitieux et aux politiques favorables à l'investissement.
-- Un Etat et une administration publique modernes. Athènes est poussée à accorder une attention particulière à l'amélioration de l'efficacité du secteur public et du système juridique, à renforcer la lutte contre la corruption.