Dernière mise à jour à 15h29 le 02/11
La présidente sud-coréenne Park Geun-hye et le Premier ministre japonais Shinzo Abe ont débuté lundi à Séoul leur premier sommet après plus de trois ans de gel prolongé des relations diplomatiques.
La réunion bilatérale a débuté à 10h05 heure locale (01h05 GMT) au palais présidentiel sud-coréen et devrait durer une heure et demi, selon le bureau de Mme Park.
La présidente sud-coréenne avait rencontré M. Abe à l'occasion de plusieurs sommets multilatéraux, mais elle avait toujours refusé de tenir des discussions bilatérales avec le Premier ministre japonais depuis l'investiture de celui-ci en février 2013 en raison de sa perception déformée de l'histoire.
Le dernier sommet entre Séoul et Tokyo a eu lieu en mai 2012 entre le président sud-coréen Lee Myung-bak et le Premier ministre japonais de l'époque, Yoshihiko Noda.
Le sommet bilatéral a été organisé en marge du sommet trilatéral avec le Premier ministre chinois Li Keqiang qui s'est tenu à Séoul dimanche, le premier depuis trois ans et demi.
La présidente sud-coréenne a maintenu une position intransigeante sur les questions historiques, en particulier l'affaire des "femmes de réconfort" coréennes contraintes de travailler dans des maisons closes de l'armée japonaise de 1910 à 1945 sous la colonisation japonaise de la péninsule coréenne.
M. Abe s'est attiré les foudres de ses voisins, en particulier la Corée du Sud et la Chine, dès son arrivée au pouvoir en rendant visite au sanctuaire controversé de Yasukuni, symbole de la guerre d'agression et de la colonisation japonaises qui honore la mémoire de 14 criminels de guerre japonais de première classe de la Seconde Guerre mondiale.
Trois ministres japonais et de nombreux députés se sont rendus au sanctuaire à l'occasion de sa fête annuelle en automne et M. Abe, bien qu'il ne se soit pas rendu personnellement sur place, a fait une offrande rituelle, ce qui a été considéré comme une tentative de minimiser les atrocités commises par le Japon en temps de guerre.