Dernière mise à jour à 10h44 le 15/11
La classe politique française a réagi après les fusillades et explosions survenues vendredi à Paris et, qui ont fait au moins 128 morts et 250 blessés (bilan provisoire).
Les Républicains (droite) et les partis de gauche ont suspendu leur campagne électorale pour les élections régionales et appelé à l'unité et à la solidarité après les attaques de Paris.
"Dans ces circonstances tragiques, la solidarité de tous les Français s'impose. C'est dans cet esprit que je soutiens la décision prise ce soir de décréter l'état d'urgence et la fermeture des frontières", a indiqué dans un communiqué, le président du parti Les Républicains Nicolas Sarkozy.
L'ancien chef de l'Etat français a également déclaré samedi au siège de son parti, que "les terroristes ont engagé la guerre à la France, qui ne doit pas céder, et ne doit pas reculer (...) La guerre que nous devons livrer doit être totale".
Quant à Alain Juppé, ancien Premier ministre, également du parti des Républicains, a publié dans son blog un billet intitulé : "Rester unis pour être forts".
M. Juppé y écrit que "face aux attaques criminelles qu'ils ont déclenchées à Paris cette nuit, une seule riposte : la Nation tout entière doit s'unir autour de ceux qui ont la charge de la défendre, l'union nationale doit se faire autour du président de la République et du gouvernement, le soutien s'impose aux mesures qu'ils viennent de prendre", a invité M. Juppé.
François Bayrou, président du Modem (centre) estime que l'unité s'impose après des attaques de cette ampleur. "La situation exige des responsables publics sang-froid, solidité et unité. Le choix de l'unité s'impose à tous. Comme chaque fois que la nation est attaquée, elle doit se regrouper autour des autorités du pays, président de la République et gouvernement, force de justice et de sécurité", a noté M. Bayrou dans un communiqué.
En ce qui concerne Jean-Luc Mélenchon, coordonnateur du parti de gauche, il demande l'arrête des querelles pour mieux faire échec aux terroristes.
"Il faut par dessus tout faire échec aux objectifs des meurtriers et, pour cela, refuser la division, refuser de montrer du doigt une religion (...) ne laissons pas la haine s'incruster dans notre cœur comme ils le souhaitent", a indiqué M. Mélenchon sur sa page Facebook.
Le parti socialiste appelle également, dans un communiqué, à l'unité. "Les socialistes s'associent au message fort délivré par le président de la République, et aux décisions prises pour répondre à ces attaques. A notre tour, nous appelons à l'unité et suspendons la campagne électorale", lit-on dans le document.
De son côté, le Nouveau Parti Anticapitaliste déclare sa position dans un communiqué : "Nous refusons toute union nationale avec les responsables des guerres, la bourgeoisie, Hollande, Sarkozy et Le Pen. Cette barbarie abjecte en plein Paris répond à la violence tout aussi aveugle et encore plus meurtrière des bombardements perpétrés par l'aviation française en Syrie suite aux décisions de Hollande et de son gouvernement (...)".
Quant au Front national (extrême droite), il annonce la suspension de sa campagne électorale et se dit solidaire aux familles des victimes.
"Ce soir l'horreur encore... Nous suspendons nos campagnes jusqu'à nouvel ordre. Une colère froide nous serre le cœur", a twetté la présidente du FN, Marine Le pen.
Le président français a décrété un deuil national de trois jours, à la suite de l'état d'urgence déclaré vendredi soir après les attaques.
Les fusillades et explosions ont été revendiquées par l'Etat islamique (DAESH) dans un communiqué rendu public samedi.