Dernière mise à jour à 09h11 le 18/11
La Russie a confirmé mardi que c'est bien une bombe qui a provoqué le crash d'un avion de ligne au-dessus de la péninsule du Sinaï en Egypte il y a plus de deux semaines, tuant les 224 personnes à bord. Le chef du Service fédéral de sécurité, Alexandre Bortnikov, a déclaré qu'« un engin explosif improvisé » a explosé peu après que l'avion ait décollé de la ville balnéaire de Charm el-Cheikh. « L'avion s'est désintégré dans les airs, ce qui explique les morceaux de fuselage très dispersés », a expliqué M. Bortnikov.
L'annonce du Kremlin est la première déclaration clairement définitive de la Russie que l'avion a été abattu par un acte terroriste, même si les dirigeants russes allaient déjà dans cette direction après avoir critiqué initialement d'autres gouvernements qui avaient suggéré cette hypothèse. A la suite de ce drame, la plupart des vols touristiques vers la station de la mer Rouge ont été suspendues en raison d'inquiétudes relatives à la possibilité qu'un membre du personnel de l'aéroport ait pu glisser la bombe à bord.
La bombe contenait jusqu'à 1 kg de TNT, a dit M. Bortnikov, ajoutant que du matériel explosif « fabriqué à l'étranger » a été retrouvé sur des pièces de l'avion et d'autres objets qui ont été examinés. La Russie a offert 50 millions de Dollars US pour toute information menant à la capture de ceux qui ont mené l'attaque, et le président Vladimir Poutine a promis de les traquer. « Nous allons les chercher partout, peu importe où ils se cachent », a déclaré M. Poutine lors d'une réunion avec son conseil de sécurité qui a été diffusée à la télévision nationale. « Nous les trouverons, où qu'ils se cachent sur la planète, et nous les punirons ».
M. Poutine a également déclaré que les attaques de l'armée de l'air russe en Syrie n'allaientpas seulement se poursuivre mais s'intensifier. « Notre travail militaire en Syrie ne doit pas seulement être poursuivi, mais renforcé afin que les criminels sachent que la punition est inévitable », a déclaré M. Poutine. Revendiquant la responsabilité de la catastrophe, la branche de l'État islamique dans la péninsule du Sinaï a dit que l'attaque venait en représailles pour le déploiement militaire russe en Syrie, qui cherche à consolider le régime du président Bachar el-Assad en attaquant ses adversaires. Du côté égyptien, un porte-parole du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, n'a pas immédiatement répondu aux messages demandant des commentaires sur la déclaration russe, rejetant toujours l'hypothèse terroriste, qui représenterait un coup dévastateur pour l'industrie touristique du pays.