Dernière mise à jour à 09h56 le 23/11
A la suite du massacre de Paris, le président français François Hollande a promis de détruire l'Etat islamique, dont les militants ont assassiné 130 personnes en quelques heures il y a dix jours. Les avions de chasse alignés sur le pont du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle –qui arrive au large de la Syrie- sont la preuve que ce ne sont pas seulement des paroles en l'air. Le porte-avions prend actuellement position en Méditerranée orientale, d'où il va lancer des bombardements sur des cibles du groupe terroriste en Syrie.
Comme l'a annoncé le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, le navire « va pouvoir agir sur le terrain à partir de demain » lundi 23 novembre. Les avions de chasse qui sont à bord viendront s'ajouter à ceux qui sont déjà dans la région et qui ont déjà frappé le territoire de l'Etat islamique. L'armée française dispose ainsi à présent de 38 appareils : 26 chasseurs embarqués sur le porte-avions (18 Rafale et 8 Super Etendard), et 12 appareils stationnés aux Emirats arabes unis (6 Rafale) et en Jordanie (6 Mirage 2000).
Le vœu de François Hollande est soutenu par l'ONU, après que le Conseil de sécurité ait décidé à l'unanimité de prendre « toutes les mesures nécessaires» pour vaincre l'Etat islamique » dans une résolution initiée par la France et qui stipule que le groupe barbare « constitue une menace mondiale et sans précédent pour la paix et la sécurité internationales ». La résolution condamne les « attaques terroristes horribles » à Paris, ainsi que les atrocités commises par le groupe terroriste en Tunisie, en Turquie, au Liban et l'attentat contre un avion de ligne russe au-dessus de l'Egypte.
De son côté, la Russie, qui coordonne ses actions avec la France, a déjà intensifié sa propre campagne en Syrie, en représailles après l'assassinat de 224 des personnes à bord d'un avion de ligne en octobre. Mercredi, jeudi et vendredi, elle a effectué plus de 300 frappes séparées sur des cibles clés -y compris sur le fief de l'Etat islamique, Raqqa, les usines produisant des munitions et des champs de pétrole.