Dernière mise à jour à 08h31 le 03/12
Une explosion causée par une bombe artisanale a touché une station de métro d'Istanbul dans la nuit de mardi, faisant 5 blessés et déclenchant la panique à l'heure de pointe du soir. Le maire local et l'agence de presse Anatolia gérée par l'Etat ont confirmé que c'est une bombe qui a causé l'explosion, qui intervient à un moment de nervosité croissante sur la sécurité à Istanbul et le risque d'une attaque terroriste dans la plus grande ville de Turquie.
L'explosion, qui a été entendue dans plusieurs quartiers de la ville, a frappé un viaduc près de la station de métro dans le quartier de Bayrampasa, sur la rive européenne d'Istanbul. « Cinq de nos citoyens ont été blessés quand une bombe artisanale posée sur les barrières du viaduc a explosé », a déclaré à la télévision A-Haber le maire du district, Atilla Aydiner. Le système de métro d'Istanbul a été totalement arrêté après l'explosion, a dit la municipalité, bien que le service normal ait été progressivement rétabli.
Des rapports antérieurs avaient annoncé que la cause de l'explosion aurait pu être liée à un transformateur électrique et que six personnes avaient été blessées. Aucune revendication n'a été faite pour l'instant. L'agence de presse privée Dogan a néanmoins indiqué que l'explosion a eu lieu quelques secondes après qu'un bus transportant des policiers soit passé, ce qui pourrait laisser penser que la police aurait pu être la cible de l'attaque. Selon M. Aydiner, un certain nombre de véhicules ont été endommagés dans l'explosion, dont un bus et une voiture. Les autorités ont déployé des policiers antiémeutes avec des boucliers pour sécuriser le périmètre du site au cas où il y aurait une seconde explosion.
La Turquie est actuellement en état d'alerte après les attaques qui ont coûté la vie à 103 personnes le 10 octobre quand deux kamikazes se sont fait exploser dans une foule de militants de la paix dans la capitale Ankara, la pire attaque dans l'histoire de la Turquie moderne, qui avait suivi une attaque du même genre dans laquelle 33 personnes avaient été tuées le 20 juillet à Suruç, non loin de la frontière syrienne.