Dernière mise à jour à 17h04 le 25/02
La Corée du Sud et les Etats-Unis devraient lancer la semaine prochaine un groupe de travail conjoint pour discuter du déploiement sur le territoire sud-coréen du système de défense antimissile THAAD (Terminal High-Altitude Area Defense), a annoncé jeudi une source du gouvernement citée par l'agence de presse Yonhap.
Le groupe de travail conjoint sera lancé la semaine prochaine car le temps est trop court pour compléter sa création cette semaine, a expliqué cette source.
Le groupe de travail conjoint devait normalement être lancé mardi, mais cela a été retardé à la demande des Etats-Unis, selon Yonhap.
Les discussions préliminaires entre Séoul et Washington sur le déploiement du THAAD en Corée du Sud ont déjà débuté, abordant les différentes préparations à effectuer pour lancer le groupe de travail, y compris la sélection des personnes qui représenteront chaque partie.
Seoul et Washington ont conjointement annoncé le début du dialogue sur la défense antimissile le 7 février, lorsque la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a lancé une fusée longue-portée, ce que les alliés considèrent comme un essai prohibé de la technologie des missiles balistiques.
Ce lancement est survenu alors que des discussions sur de nouvelles sanctions plus sévères contre Pyongyang étaient menées au Conseil de sécurité de l'ONU suite au test de bombe H effectué par la RPDC le 6 janvier dernier.
Le porte-parole adjoint du ministère sud-coréen de la Défense, Nah Seung-Yong, a déclaré lors d'un point de presse régulier que le commandement des Forces américaines en Corée du Sud (USFK) avaient préparé le lancement du groupe de travail conjoint avec le ministère sud-coréen au nom du Pentagone.
Après la finalisation des discussions internes entre le gouvernement américain et le commandement des USFK, ce dernier discutera des préparations avec le ministère sud-coréen de la Défense en se basant sur les conclusions internes, a indiqué le porte-parole.
Le lancement de ce groupe de travail devrait irriter les pays voisins, en particulier la Chine et la Russie, le radar du THAAD couvrant une région bien plus large que la RPDC.
Le radar X-band est capable de détecter des missiles jusqu'à 2.000 km, pouvant ainsi détecter les missiles sur les territoires de la Chine et de la Russie frontaliers avec la RPDC.
La Chine a exprimé sa forte opposition au déploiement du THAAD car cela nuira de manière directe à ses intérêts sécuritaires. "Aucun pays, recherchant ses propres intérêts sécuritaires, ne doit nuire à ceux des autres pays", a déclaré mercredi la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying lors d'un point presse quotidien.