Dernière mise à jour à 08h33 le 02/03
La police russe a arrêté lundi une femme en hijab brandissant la tête coupée d'un enfant à l'extérieur d'une station de métro de Moscou ; elle a depuis été inculpée d'assassinat. Cet épisode macabre a été pris en photo par les passants, avec des images montrant cette femme dont le nom n'a pas été révélé, vêtue d'un hijab noir et errant dans la rue tenant la tête coupée d'un nourrisson en l'air.
« Je suis une terroriste, je veux ta mort », criait-elle avec un fort accent russe dans une tirade décousue dans laquelle elle semblait critiquer la démocratie et parlait de la fin du monde. Les enquêteurs ont dit qu'ils pensaient que la femme travaillait comme nourrice pour une famille de Moscou et a tué un enfant dont elle avait la charge avant de mettre le feu à l'appartement de la famille et de s'enfuir. D'après la police, l'enfant était âgé de trois ou quatre ans.
« Étant donné le comportement clairement dérangé de l'accusé, les enquêteurs lui ont rapidement ordonné de se soumettre à des tests psychiatriques pour déterminer si elle était capable de comprendre la signification de ses actions », a dit dans un communiqué la commission d'enquête de Moscou. Les agences de presse ont néanmoins cité une source policière anonyme disant que la femme semblait avoir été sous l'influence de médicaments psychotropes. D'après les autorités de l'immigration, la femme serait originaire de l'ancienne république soviétique d'Ouzbékistan et travaillait illégalement à Moscou.
Apres le drame, certains militants des droits de l'homme mis en garde contre une réaction possible contre les travailleurs migrants en provenance d'Asie centrale qui, dans le passé, ont été la cible des groupes d'extrême-droite russe, d'autant plus que les services de sécurité sont en état d'alerte face à une éventuelle attaque terroriste après qu'un avion de ligne russe ait explosé au-dessus de l'Egypte en octobre, tuant les 224 personnes qui étaient à bord, attentat revendiqué par l'État islamique en réaction à la décision du Kremlin de lancer des frappes aériennes en Syrie.