Dernière mise à jour à 11h05 le 25/03
L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, lors d'une conférence de presse, à Genève, en Suisse, le 24 mars 2016. (Xinhua/Xu Jinquan) |
Un nouveau round de négociations intersyriennes sous l'égide des Nations Unies s'est terminé jeudi avec la présentation par Staffan de Mistura, envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, d'un document sur douze points communs de principe, aux délégations syriennes.
Les douze principes contiennent, entre autres, le respect de la souveraineté, l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale de la Syrie; la protection des droits des femmes et de leur représentation dans toutes les institutions; la transition politique incluant un gouvernement non-sectaire, un agenda pour élaborer une nouvelle constitution et des élections libres et justes; le rejet catégorique du terrorisme et la forte opposition aux organisations et individus terroristes, et la formation d'une armée nationale unifiée.
Durant les discussions, l'envoyé spécial de l'ONU a remarqué que certains points communs existaient entre les deux côtés liés à leur vision respective concernant un futur Etat syrien, et a demandé son personnel à essayer de trouver les convergences, en vue de déboucher sur la prochaine étape des pourparlers, indique un communiqué publié par l'office de M. de Mistura.
L'émissaire onusien a invité les deux parties prenantes syriennes à évaluer si le dossier saisit avec précision leur points de convergences sinon ceux de consensus, ajoute le communiqué.
M. de Mistura a cependant martelé lors d'une conférence de presse jeudi que la priorité devrait être accordée aux discussions de la transition politique à l'occasion de la prochaine étape des négociations.
"Vous ne pouvez pas maintenir une cessation des hostilités et soutenir l'aide humanitaire à moins qu'il existe un processus politique. Et vous ne pouvez pas avoir un processus politique qui est crédible à moins qu'il y ait une vision et un horizon de transition politique", a-t-il expliqué.
Il a précisé que la date-cible pour le début de la prochaine étape des discussions serait le 9 ou le 10 avril, ajoutant cependant que les négociateurs arrivant plus tard "seront également accueillis chaleureusement" .
Les négociations organisées sous l'égide des Nations Unies, dont le but est de trouver une solution politique entre les factions en guerre en Syrie, nommément le gouvernement syrien du président Bachar el-Assad et les forces d'opposition, sont interrompues depuis le 3 février, les parties n'ayant pas réussi à trouver de consensus sur un certain nombre de points. Depuis, des avancées ont été enregistrées tant sur le front humanitaire que sur la cessation des hostilités dans un pays où plus de 250.000 personnes sont mortes depuis mars 2011.
Un accord de cessation des hostilités a été négocié par Washington et Moscou et l'accord instaurée le 27 février a été respecté principalement jusqu'ici, malgré quelques incidents. La trêve a facilité l'acheminement des aides humanitaires qui ont atteint une nette majorité des zones assiégées.